Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis mercredi, le jour de carence pour les fonctionnaires a disparu. Le gouvernement Fillon, à l'origine du projet, souhaitait en 2012 rapprocher les conditions de travail des salariés du public et privé. Ceux du secteur privé ont trois jours de délai de carence. Durant deux ans, entre le 1er janvier 2012 et ce mercredi, les fonctionnaires qui se déclaraient en arrêt maladie n'étaient donc pas payés durant leur premier jour d'absence. Selon des prévisions du gouvernement, l'abrogation de cette loi coûtera environ 157 millions d'euros aux administrations.
"Une faute" selon François Sauvadet
Dès l'annonce, début 2013, de sa suppression par la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, des critiques se font faites entendre à droite comme à gauche. D'après Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon (Rhône), il faut réduire "les différences entre secteur privé et secteur public". L'ancien ministre en charge du dossier, François Sauvadet, a quand à lui dénoncé "une faute".
Par ailleurs, des enquêtes divergent sur la contribution de l'instauration d'un jour de carence pour les salariés du secteur public. Début décembre une étude livrée par l'assureur Sofaxis indiquait que les arrêts d'une journée ont diminué de 43 % dans les collectivités en 2012 et de 40% dans les hôpitaux. Dans un même temps, la Fédération hospitalière a recensé une baisse du nombre d'absences entre 3% et 7%, allant jusqu'à 20% dans certains établissements.