De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Cette mesure est injuste, inutile et inefficace. Elle est humiliante pour les agents", a déclaré Marylise Lebranchu aux Echos. Le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait mis en place en 2011 le jour de carence dans le secteur public pour renflouer les caisses de l’Etat. Selon elle, "l'impact budgétaire du jour de carence est très limité, de l'ordre de 60 millions d'euros pour l'État". C’est l'une des raisons pour lesquelles elle souhaiterait supprimer cette mesure. Cette annonce s’accompagne toutefois d’une autre disposition.
Marilyse Lebranchu prévoit en effet de renforcer le contrôle des arrêts maladie. La ministre de la Fonction publique a ainsi expliqué qu’" une disposition législative sera proposée afin que tout arrêt injustifié entraîne une retenue sur salaire". "Une étude de la Dares vient en outre de démontrer que l'absentéisme dans la fonction publique n'est pas plus fort que dans le privé", a tenu a ajouter la ministre. Dans le secteur privé, le délais de pris en charge d’un arrêt maladie est de trois jours.
La France "addicte a la dépense publique" ?
L'annonce de Marilyse Lebranchu a fait grogner François Sauvadet, l’ancien ministre de la Fonction publique. "C’est une démagogie sans nom de revenir sur ce délai de carence que nous avions instauré", a t-il jugé ce jeudi sur LCI. "C’est une décision qui coûte cher", a pour sa part déclaré Laurence Parisot, la présidente du Medefau micro de RTL. Selon elle, "la France est addicte à la dépense publique et il faut qu’on sorte de cette logique là".