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Ce pourrait être les confidences d’un homme en cavale. Jérôme Cahuzac est sorti de son silence. Après ses aveux la semaine dernière sur l’existence de son compte en Suisse et sa mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale, qui ont fait l’effet d’une bombe au sommet de l’Etat, l’ancien ministre du Budget s’est exprimé dans les colonnes de La Dépêche du Midi. Il avoue être traqué par les photographes. « Je déménage tous les deux jours » confie Jérôme Cahuzac.
Un homme traqué
L’ancien ministre, qui tente de retrouver un peu de sérénité auprès de ses proches, semble donc sillonner la France « pour fuir la pression » médiatique dont il fait l’objet. « Je m'étonne (...) de la capacité de géolocalisation que certains déploient pour suivre ma trace » lâche-t-il au quotidien. Bretagne, Normandie, Sud-Ouest, Jérôme Cahuzac aurait même passé quelques nuits dans sa voiture, une information de L'Express qu'il n'a pas démenti.
Un possible retour à l'Assemblée
Jérôme Cahuzac semble en tout cas bien seul depuis l’aveu de ses mensonges. S’il dit avoir encore « quelques amis fidèles », ses proches parlaient il y a quelques jours d’un « homme meurtri », « abattu ». Quand à son éventuel retour à l’Assemblée, si le gouvernement, et Jean-Marc Ayrault en tête, lui conseillent de ne pas revenir, l’ancien ministre du Budget indique ne pas encore avoir pris sa décision. « C'est trop tôt, je n'ai pas encore pris ma décision » déclarer-t-il. « Rien ne presse » estime-t-il. « Il se laisse quinze jours de réflexion (...) mais je lui ai bien fait entendre que pour moi c'était une erreur » indique de son côté au quotidien Jean-Claude Gouget, son suppléant à l’Assemblée.