Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Bientôt deux jours que se joue une mauvaise série autour des Républicains et de son président Eric Ciotti, exclu “à l’unanimité” après avoir souhaité une alliance avec le Rassemblement national lors des législatives qui se tiendront les 30 juin et 7 juillet prochains. Alors que le monde politique est sous haute tension depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, faite par Emmanuel Macron dimanche soir, le président des Républicains entend bien ne pas laisser son siège si facilement. Portrait d'un homme devenu l’une des figures de la crise.
Eric Ciotti : un président qui s’accroche à son siège
Il n’en démord pas. En arrivant au siège des Républicains, le jeudi 13 juin, Eric Ciotti a semblé persister à ne pas vouloir entendre et acter son éviction du parti, décidée “à l’unanimité” après son appel à faire alliance avec le Rassemblement national lors des législatives. Exclu la veille, il continue à récuser la validité de ce choix et a annoncé, jeudi matin, avoir saisi en référé le tribunal judiciaire de Paris “pour contester cette décision qui n’a aucun sens”, comme l’expliquent nos collègues de France 24.
Il ne s’agit pas du premier coup d’éclat d’un homme politique controversé, connu pour ses prises de position souvent discutées. Il faut dire que sa position droitière a été critiquée, notamment dans le contexte de l’immigration clandestine, qui est, peu à peu, devenue sa marque de fabrique. Son souhait de rapprochement avec le Rassemblement national n’est donc pas une totale surprise alors qu’il est désormais à la tête des Républicains depuis décembre 2022, où il l’avait emporté, à 53,7% des voix, contre Bruno Retailleau.
Eric Ciotti : un parcours politique précoce
Né le 28 septembre 1965, Eric Ciotti est fils d’une mère institutrice et d’un père agent immobilier. Ayant grandi à Nice, il a démarré très jeune son parcours politique après avoir été diplômé de Sciences Po Paris en 1988. Retenu comme attaché parlementaire de Christian Estrosi, il a choisi d’abandonner le concours de l’ENA.
Au niveau judiciaire, Eric Ciotti est actuellement sous le coup d’une enquête préliminaire pour détournements de fonds publics. Plusieurs de ses collaborateurs sont ainsi dans le viseur de la justice pour des cumuls d’emplois non déclarés ou non autorisés entre l’Assemblée nationale et le conseil départemental.
Eric Ciotti : une personnalité qui divise
Comme le rapportent nos confrères de 20 Minutes, Eric Ciotti est ainsi connu pour son “tempérament bouillant” et ses “coups de sang”. Sans jamais avoir accédé à un poste de ministre ou de maire, il ne cesse de mettre en avant sa fidélité au RPR, puis à LR, en ayant, pour mot d’ordre, “ordre, autorité et liberté”.
Sur le versant économique, il s'inscrit dans la prolongation de François Fillon avec la volonté de mettre en place un “choc fiscal” et des “économies sur l’Etat social”. Il n’a, par ailleurs, pas hésité à fustiger “l’en même temps de Macron”, “l’idéologie wokiste” de la gauche ainsi que les “islamogauchistes” de la France insoumise.