De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis le 14 avril 2023, date de promulgation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron ne cesse d’accumuler les déplacements. En effet, après s’être exprimé une première fois lors d’une allocution retransmise en direct au journal de TF1 et France 2, le président est allé à la rencontre des Français. Dès la publication de la loi dans le Journal officiel, dans la nuit du 14 au 15 avril, ce dernier a réaffirmé ses positions et la nécessité de cette loi. Néanmoins, ce n’est pas le cas de l’opposition.
Les élus de l’opposition, ainsi que les syndicats ont exprimé leur colère face à la décision des Sages du Conseil constitutionnel ayant validé l’essentiel de la loi. Ainsi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, avait annoncé les futures mobilisations prévues par l’intersyndicale. La prochaine aura lieu le lundi 1 er mai, jour de la fête du travail. Néanmoins, d’autres syndicats ont posé deux journées de grève. En effet, les quatre syndicats de la SNCF ont organisé deux journées de "colère cheminote" le 20 avril dernier et le 28 avril. Du côté de l’Assemblée nationale, des élus de la NUPES préparent la suite.
L’opposition se mobilise
Dès le dimanche 16 avril, Eric Coquerel annonçait la préparation d’une nouvelle motion de censure pour tenter de supprimer le texte de la réforme des retraites. Le parti a alors entamé des discussions avec le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) porté par Charles de Courson. Ce dernier avait déposé la précédente motion de censure au moment de l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par Elisabeth Borne.
Les syndicats et les élus de l’opposition comptent donc bien continuer à se mobiliser jusqu’à la suppression du texte. Mais, ce ne sont pas les seuls. En effet, les citoyens français veulent également montrer leur mécontentement face aux décisions d’Emmanuel Macron. Au moment de son allocution, des petits groupes se sont réunis en Savoie pour un concert de casseroles. L’objectif était de montrer qu’ils ne souhaitent pas écouter le discours d’Emmanuel Macron et qu’ils s’opposaient fermement à ses choix, selon France Bleu. Il ne s’agissait que du début des hostilités. Ainsi, dans la lettre dévoilée par RTL, le président revient sur les derniers déplacements animés par les habitants.
Un an de mandat célébré sous le rythme des casseroles
Depuis ce premier concert de casseroles, le président est allé à la rencontre des Français. Néanmoins, tout ne s’est pas passé comme prévu. Le mercredi 19 avril, il partait alors à Sélestat, dans le Bas-Rhin, où il s’est fait hué. Il ajoutait alors le lendemain que "les œufs et les casseroles, c’est pour faire la cuisine", comme le recueillait FranceInfo. Depuis, les déplacements des élus du parti Renaissance se sont multipliés et la colère des Français ne s’est pas atténuée pour autant.
Ainsi, alors qu’Emmanuel Macron revenait dans un courrier adressé à son parti sur sa première année de mandat, ce dernier insistait sur l’importance de continuer les déplacements. Il commence alors par remercier son parti pour leur soutien avant d’aborder les visites de terrain. "Dans les semaines qui viennent, comme moi, vous allez à nouveau sillonner le pays, fiers de ce que vous êtes et de ce que notre pays est devenu ces six dernières années avec vous et grâce à vous", adresse-t-il à son groupe. Mais, pourquoi le président cherche-t-il à miser sur ces visites ?
Des déplacements pour taire l’opposition
Dans cette lettre envoyée à 200 000 soutiens d’Emmanuel Macron, le président revient sur ces déplacements riches en rebondissement. Il évoque alors la nécessité de continuer à faire des visites de terrain pour ne pas laisser la voix uniquement à l’opposition. "Rien ne serait pire que de laisser couvrir la voix des progressistes par les cris des démagogues", annonce-t-il. Il fait ainsi référence aux concerts de casseroles que les élus du parti ont pu entendre au cours de leur dernier déplacement.
"Je veux que vous ayez le courage de dire ce que nous avons le courage de faire", finit-il par ajouter. Il réaffirme ainsi à nouveau son intention de ne pas abandonner la réforme des retraites. Par ailleurs, la réforme des retraites devrait entrer en vigueur dès l’année 2023.