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Dissoudre l’Assemblée. Il y songeait semble-t-il depuis déjà plusieurs mois, et l’idée d’une telle décision après la réforme des retraites en 2023 avait déjà été discutée… Avant d’être quelque peu remisée, du moins officiellement. Jusqu’à ce dimanche 9 juin. Les résultats des élections européennes sont sans appel : le score du RN atteint plus du double de celui de Renaissance, le parti de la majorité présidentielle.
Peu après l’annonce de ces résultats, le président de la République prend la parole pour une allocution télévisée : “Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale. Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second. Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout, un acte de confiance.” Un peu plus tard dans la soirée, les ministres sont convoqués à l’Élysée. Certains d'entre eux, rapportent notamment des observateurs sur LCI pendant la soirée électorale, auraient été "abasourdis" par ce choix.
"Je suis le fusible", "J'en ai marre."
Avant d’officialiser cette décision, le chef de l’État aurait réuni une partie des ministres pour les informer. “Je suis le fusible”, lui aurait alors lancé le Premier ministre. Selon BFMTV, Gabriel Attal aurait proposé sa démission, refusée par le Président de la République, selon lequel, l’actuel chef du gouvernement serait “le meilleur pour mener la campagne".
De son côté, l’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, était invitée ce lundi matin sur France Télévision. Elle a fait état de sa colère concernant cette décision présidentielle. “"Il y avait un autre chemin, qui était le chemin d’une coalition, d’un pacte de gouvernement”, a-t-elle assuré. Elle s'est même emportée : "J’en ai marre de cette vie politique où on se renvoie la responsabilité des échecs, où on considère qu’on a raison à soi tout seul".
Un groupe d'étude à l’Élysée ?
Ce choix visiblement controversé dans les rangs de la majorité était pourtant en gestation depuis plusieurs mois, selon des informations du Monde. D’après le quotidien, une cellule spéciale était formée pour se pencher sur cette question, de façon très discrète.
Elle était c omposée notamment du secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, de Jonathan Guémas, conseiller spécial d’Emmanuel Macron ou encore du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Nouvel échiquier politique
La dissolution de l'Assemblée nationale implique la tenue de nouvelles élections législatives, qui pourraient aboutir à la victoire du Rassemblement national. Dans ce cas, un Premier ministre issu de cette formation politique pourrait donc faire son entrée à Matignon en juillet, ce qui constituerait une cohabitation.
Quoi qu'il en soit, ce coup de tonnerre devrait rebattre les cartes sur l'échiquier politique en France.