De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pendant plus de deux heures, François Fillon s’est retrouvé sous le feu des projecteurs jeudi, dans L’Emission politique sur France 2. Devant David Pujadas et Léa Salamé, le candidat à l’élection présidentielle s’est montré particulièrement calme, et implacable sur certaines questions. Voici trois séquences à retenir de la soirée.
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Le dialogue impossible avec le syndicaliste guadeloupéen Elie Domota
Dès le début de l’émission, François Fillon a dû se heurter au mur Domota. Le syndicaliste guadeloupéen est réputé pour être un dur à cuire dans les débats avec les politiciens, et il l’a encore prouvé. Le leader charismatique de l’Union générale des travailleurs est revenu sur un discours de François Fillon prononcé en septembre dernier, où l’ancien Premier ministre avait lâché que la France n’était "pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique".
"Vos propos relèvent du racisme et de l'apologie de crime contre l'humanité", a insisté Elie Domota, qui accuse Fillon de "considérer les peuples d'Afrique et d'outre-mer comme des êtres inférieurs". Le politicien a répondu subtilement : "Rien que ça !". Confronté à de nouvelles vagues d’attaques du syndicaliste, François Fillon a voulu mettre les points sur les i. "Je n’accepte pas que la France porte, sans arrêt, cette espèce de responsabilité, comme si la France avait inventé l’esclavage".
Le face-à-face avec Léa Salamé sur l’avortement
Alors que Léa Salamé a tenté de déstabiliser François Fillon sur le cas de l’avortement, l’ancien Premier ministre s’est montré implacable. La journaliste a rappelé un discours du politicien, dans lequel il estime que le "droit de l’avortement" n’est pas "fondamental" et que, en raison de sa foi, il ne "peut pas l’approuver".
Et Léa Salamé, qui a réclamé des explications sur les "convictions personnelles" de François Fillon, n’est pas allée bien loin dans sa demande d'éclaircissement. "Mais ça me regarde ça, ce sont mes convictions personnelles", a riposté le candidat à l’élection présidentielle. "Je n’ai pas à m’expliquer sur mes convictions religieuses devant vous madame Salamé", a rajouté François Fillon avec autorité, tout en indiquant qu’il n’est pas favorable à une société qui interdirait l’avortement. "Je ne reviendrai jamais sur le débat de l’avortement".
Intransigeant sur l’Arabie Saoudite
Pour François Fillon, l’Arabie Saoudite "n’est certainement pas l'alliée" de la France. Devant l’ancien juge antiterroriste Marc Trévidic, l’ancien Premier ministre a lâché : "Je considère qu'elle (l’Arabie Saoudite, ndlr) est, pour une part, à l'origine de la montée de l'intégrisme au sein de l'ensemble de la communauté musulmane mondiale avec le wahabisme".
Pour Fillon, ce pays "abrite encore en son sein des prêcheurs, des théologiens qui viennent nourrir cet intégrisme". Le candidat à la primaire de la droite estime que la diplomatie française doit changer sa stratégie dans le Moyen-Orient. "Moi, je veux qu'on parle avec tout le monde (...) je ne veux pas qu'on arrête de parler avec les Saoudiens mais en même temps qu'on leur parle en connaissance de cause et en les mettant devant leurs responsabilités", a-t-il ajouté, en remettant en cause la vente d’armes aux Saoudiens. "Si les Souadiens continuent de faire ce qu'ils font aujourd'hui, oui il faut leur dire les choses avec une certaine brutalité".