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Selon deux journalistes du Parisien qui s'apprêtent à sortir un livre, les conférences de l'ancien président de la République lui auraient déjà rapporté près de 2 millions d'euros.

Dans leur livre "Ça reste entre nous, hein ?", deux journalistes du service politique du Parisien, Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel, reviennent sur les deux ans qui ont suivi la défaite de Nicolas Sarkozy aux dernières présidentielles. Ils y livrent le portrait d’un homme à forte tête, tiraillé entre sa passion pour la politique et son goût de la fortune. D'après Le Parisien Magazine qui a publié quelques extraits de l’ouvrage vendredi, on apprend notamment que l’ancien chef d’État aurait amassé près de deux millions d’euros grâce à ses conférences.

Une rémunération à six chiffres

Tout commence en 2012, alors que l’ex-président se retrouve sans emploi. Tony Blair, avec lequel Nicolas Sarkozy a gardé contact, lui conseille alors de rejoindre le Washington Speakers Bureau (WSB). Il s'agit d'un cabinet de conférenciers situé à Washington DC (États-Unis) qui réunit quelques grosses pointures de la politique comme George W. Bush, Condoleeza Rice ou l’ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, révèlent les deux journalistes.

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Chacune des conférences lui rapporterait entre 100 000 et 150 000 euros. "Parfois plus, rarement moins", a reconnu un proche du WSB. Cela n’a pas manqué de faire rire un ancien conseiller de l’Élysée, répondant aux questions de Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel : "il fait du pognon, il aime ça, ça l’amuse".

Du chômeur au privilégié 

Ces derniers reviennent également sur deux moments au cours desquels Nicolas Sarkozy évoque sa reconversion. La première fois, lors d’un dîner en 2012, l’ex-locataire de l’Élysée aurait avoué ne pas vouloir apparaître "comme un chômeur" auprès de sa femme à l’un des convives présents. Selon nos confrères du Parisien, le fait d’avoir été "tellement scruté, critiqué, raillé pour son côté ‘bling-bling’" durant cinq ans, l'aurait encouragé à faire en sorte que sa femme et sa fille "ne se privent de rien".

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La seconde fois, dans le cadre d'une rencontre en janvier avec les deux auteurs, Nicolas Sarkozy a confié qu'il considérait son activité comme un "privilège". "J’ai la chance d’être invité, jamais je n’aurais pensé une chose comme ça, que je serais invité comme ça. Je pense que ce n’est jamais arrivé à un président français", se serait-il ainsi félicité.

La politique ou la fortune

Mais celui qui est dépeint comme étant attiré par "la fortune et l’aisance de ses amis grands patrons", semble parfois hésiter. Dans un chapitre intitulé "Le projet avorté du Qatar", Nathalie Schuck et Frédéric Gerschel raconte comment Nicolas Sarkozy a finalement fait volte-face dans un projet de fond souverain, financé par le Qatar et dont il aurait été président.

Entre une rémunération estimée entre deux et trois millions d’euros par an et son avenir politique, l’ancien président de la République a finalement fait son choix. Et les deux journalistes du Parisien de souligner : "Déjà qu’il traîne comme un boulet l’étiquette ‘ami des riches’… ".

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