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Plan de relance, mesure de soutien au chômage partiel, prêts garantis par l’Etat, reports de cotisation ou d’impôts… Pour éviter la mise à pied de l’économie française, le gouvernement n’a pas hésité à mobiliser des milliards d’euros. Aux débuts de la crise sanitaire une stratégie prévalait au sommet de l’Etat : "celle du quoi qu’il en coûte". Certains opposants de l’exécutif ont d’ailleurs raillé Emmanuel Macron et ses ministres, accusés de croire en "l’argent magique". Dorénavant, c’est la question du remboursement de la dette Covid - estimée à 140 milliards d’euros, rappelle Le Monde - qui se pose. Il y a plusieurs écoles. Bruno Le Maire comme Marine Le Pen font partie de celles et ceux qui réfutent fermement son annulation.
Force est de constater que, côté dettes, la présidente du Rassemblement national s’y connaît : le solde débiteur de son parti l’illustre bien, souligne Capital, qui s’attarde sur les solutions avancées par la femme politique. C’est peut-être pour cela qu’elle a souhaité rappeler qu’il n’était pas pertinent de prôner l’annulation. "Quand vous expliquez à vos créanciers que vous n'allez pas les rembourser, c'est assez difficile d'aller leur redemander éventuellement un prêt par derrière", a-t-elle fait valoir sur le plateau de France Inter.
Retraite, impôts… Quelles sont les solutions de Marine Le Pen pour rembourser la dette Covid ?
C’est sans doute à ce moment-là que Marine Le Pen et Bruno Le Maire diffèrent : la candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2017 ne se dit toujours pas partisane de la rigueur budgétaire si chère au ministre de l’Economie.
"Il n’y a pas dans mon projet d’austérité budgétaire, on ne rembourse pas une dette avec de l’austérité budgétaire. Même l’Union européenne est en train de l’abandonner, car ils se sont rendus compte que cela aggravait la dette. Il faut faire des dépenses, mais des dépenses d’investissement d’avenir, pour la réindustrialisation de notre pays, des filières d’avenir, la transition écologique", avance-t-elle pour sa part, prônant une "modification du modèle économique ultralibéral, qui a démontré son incapacité à protéger".
Dette covid : que répond Bruno Le Maire ?
Bruno Le Maire apporte, pour sa part, d’autres réponses. Il s’agit, selon lui, de "consacrer une part de la hausse de l’impôt sur les sociétés au remboursement", a-t-il affirmé. Et lui de rappeler, souligne encore Le Monde, combien l’Etat a soutenu ces dernières tout au long de la crise sanitaire. "Si demain elles renouent avec la croissance, ont une croissance supplémentaire et que les recettes d’impôt sur les sociétés augmentent, ne serait-il pas juste de consacrer une part de cet impôt au remboursement de la dette Covid ?", a-t-il encore questionné.
Dès lors faut-il s’attendre à des hausses de charges - potentiellement répercutées en fin de lignes par les sociétés ? Pas nécessairement, promet le ministre pour qui il est primordial de bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’augmenter l’impôt. Juste d’en rediriger une partie d’ores et déjà payée.
Quand remboursera-t-on la dette Covid ?
Cependant, poursuit Bruno Le Maire, il va peut-être falloir laisser la dette Covid rouler encore un peu. Et pour cause, assure-t-il ! Il n’est pas encore possible de la rembourser.
"Rien ne doit être engagé tant que la crise sanitaire n’est pas derrière nous, tant que l’économie française n’a pas les épaules suffisamment solides pour commencer à rembourser", a encore détaillé le ministre de l’Economie.
Il prévoit, à cet effet, un remboursement sur le temps long plutôt qu’à court-terme, lequel pourrait être organisé par une loi pluriannuelle.