De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L’ancien président de l’OM Bernard Tapie souffre d’un cancer à l’estomac comme il l'a révélé en septembre dernier. Il avait été condamné en mai 2017 à rembourser les quelques 404 millions d’euros afin de résoudre son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas. Revenant sur cette affaire dans les colonnes du Figaro ce mardi 27 mars, l’homme d’affaires de 75 ans a évoqué François Hollande, dont il estime qu'il a une part de responsabilité dans l’apparition de sa maladie.
"Je l'ai revu récemment [François Hollande, ndlr]. Il m'a souhaité un prompt rétablissement. Je lui ai répondu qu'il n'était pas complètement étranger à ma maladie", a confié Bernard Tapie au Figaro. Selon lui, l’ancien président de la République "a voulu ériger cette affaire en symbole de son entreprise de démolition de l'action de son prédécesseur." Selon ses dires, François Hollande aurait ainsi souhaité déplacer le débat afin que l’affaire Crédit Lyonnais-Tapie devienne un dossier où il y aurait l’Etat "au-dessus de tout soupçon" d’un côté et Bernard Tapie et Nicolas Sarkozy de l’autre. "Le mobile de Hollande était très politique.", a-t-il notamment ajouté.
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De lourdes affaires malgré son cancer
En 1992, Bernard Tapie avait mandaté le Crédit Lyonnais dans le but de revendre Adidas. La banque s’était portée acquéreur d’une partie, et l’a finalement très vite revendue à un prix bien plus élevé. Suite à cette vente, il a attaqué le Crédit Lyonnais qui avait entre-temps été placé sous tutelle d’une structure politique. En 2008, la ministre des Finances de l’époque Christine Lagarde avait préféré résoudre cette affaire via un tribunal arbitral privé, qui a donné faveur à Bernard Tapie, lui versant 400 millions d’euros. En 2015, cette décision a été annulée, impliquant un remboursement total.
Condamné à verser plusieurs centaines de millions d’euros en six ans, l’ancien patron de l’OM attend aujourd'hui le jugement de la Cour d’appel de Paris sur la validité du plan de sauvegarde de ses entreprises, décidé par le tribunal de commerce en 2017. Une nouvelle audience se tiendra le 10 avril prochain.
Malgré son état affaibli par la maladie, Bernard Tapie accuse les trois représentants de l'État présents d'avoir remis en question son état de santé, lors de l’audience du 30 janvier dernier à la cour d'appel de Paris. "Ils ont osé prétendre que j'instrumentalisais ma maladie, insinuant presque que j'étais un malade imaginaire !", a-t-il déclaré, malgré son absence due à son traitement médical.
Bernard Tapie a été opéré d’une intervention chirurgicale particulièrement lourde, en janvier dernier. Il a notamment précisé au Figaro qu’il avait débuté une nouvelle séance de chimiothérapie ce mardi. Il avait confié au Point en mars : "Le cancer, c’est le match de ma vie. Mais je ne suis pas sûr de le gagner".
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