De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Après sept mois d’absence, l’ex-ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique fait son retour dans les médias. Un entretien accordé aux Echos a été publié ce mercredi.
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Arnaud Montebourg n’aurait pas revu ni parlé avec le président de la République depuis le remaniement ministériel d’août 2014. Pour autant, il ne se considère pas comme un frondeur. "Dans une démocratie, il y a seulement des opinions divergents", selon l’ancien ministre. Quand on lui demande si la politique c’est fini pour lui, Arnaud Montebourg confie qu’il ne veut plus vivre de la politique, "en l’état, je me tiens éloigné de ce système néfaste et dangereux". "Je ne veux plus prendre part aux débats qui n’en valent pas la peine", ajoute-t-il, avant de déclarer qu’il reste tout de même un "citoyen engagé". Il se consacre désormais pleinement à son nouveau rôle au sein d’Habitat et de Talan.
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Arnaud Montebourg est revenu sur l’échec de la gauche aux élections départementales qui est dû selon lui aux "politiques absurdes" menées par François Hollande. Il estime que "les départements où les difficultés économiques sont les plus importantes ont massivement voté pour le Front national". "Les habitants de ces territoires se sentent abandonnés par les dirigeants politiques", explique-t-il. Et il constate que désormais "le gouvernement n’a plus de majorité ni dans le pays ni au parlement".
"François Hollande mène une politique qui étouffe l’économie"
Et lorsqu’on lui demande s’il pense que Manuel Valls est responsable de cette défaite, il répond que c’est la politique d’austérité initiée par la droite et suivie par la gauche qui est à l’origine des mauvais scores de la gauche. Arnaud Montebourg estime qu’au niveau économique, la politique menée par François Hollande n’est pas différente de celle de Nicolas Sarkozy. L’ancien ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique explique que c’est la raison qui l’a poussé à quitter son poste. Selon lui, le président de la République n’a pas respecté ses engagements. Le quinquennat devait être notamment celui de la protection des classes moyennes alors qu’elles servent à payer la crise. "François Hollande mène une politique qui étouffe l’économie et porte la responsabilité de l’augmentation du chômage", estime le nouveau vice-président d’Habitat.
Lorsqu’on lui dit que la croissance semble repartir, il estime que "c’est pour des raisons parfaitement indépendantes du gouvernement". "La reprise est là depuis longtemps dans le reste du monde" mais "l’Europe s’enfonce dans la crise", conclut-il.