Affaire Penelope Fillon : à qui profite la chute de François Fillon ?

Le Front national

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Même si le Front national est lui aussi sous le coup d'une affaire d'emplois fictifs présumés au niveau du Parlement européen, les déboires de François Fillon semblent profiter au FN. Comme on peut le voir sur ce graphique, suite à l'affaire Penelope Fillon, Marine Le Pen a gagné quelques points dans les sondages, passant de 25 à 26,5 % des intentions de vote au premier tour de la présidentielle.

Jeudi, dans Le Monde, Marine Le Pen s'est montrée très optimiste . "Nous allons avoir beaucoup d'autres personnes qui vont nous rejoindre, avant le premier tour, dans l'entre-deux tours, après le second tour", a-t-elle dit

Les jeunes loups des Républicains

Depuis quelques jours, l'hypothèse d'un renoncement de François Fillon se fait de plus en plus plausible. La possibilité d'un "plan B" serait d'ailleurs à l'étude au sein des Républicains, qui multiplient les réunions de concertation. Parmi les possibles plan B : Alain Juppé - qui a aussitôt refusé d'être un candidat de secours - mais surtout les jeunes loups du parti : François Baroin, Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez, qui sentent que leur heure est peut-être venue. Officiellement, chacun annonce publiquement qu'il faut faire bloc derrière François Fillon, mais officieusement les états-majors s'agitent en coulisses.

Faut-il y voir un signe avant-coureur : les sites wauquiez2017, xavierbertrand2017, baroin2017 et même pecresse2017 ont été déposés sur Internet. Selon le Figaro, ces derniers avouent "réfléchir" à la question d'être des candidats de substitution. "En fait, ils considèrent que c'est quasiment impossible pour François Fillon de s'en sortir et qu'il faut proposer une réponse générationnelle à Emmanuel Macron, prendre un quinqua ou un quadra", affirme au journal un élu LR.

Emmanuel Macron

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Avec l'affaire Penelope Fillon, Emmanuel Macron peut se réjouir. Car les courbes des sondages se croisent : désormais, Emmanuel Macron est le deuxième homme de la présidentielle, et serait donc qualifié pour le second tour. Du côté des Républicains, on fait la grimace. "Il profite de la situation. C'est un fait objectif", s'est enflammé Eric Ciotti, député sarkozyste des Alpes-Maritimes. Avant de se faire plus soupçonneux : "En suivant le vieil adage 'à qui profite le crime', on peut regarder tout de suite où sont les commanditaires de cette organisation quand même inédite."  

En attendant les ralliements, Emmanuel Macron peut déjà compter sur celui... de l'ancien directeur de campagne de Bruno Le Maire, Jérôme Grand d'Esnon. Une prise de guerre symbolique, mais qui pourrait être amenée à se répéter si François Fillon devait annoncer son renoncement.