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Pour bien des Françaises et des Français, le Plan d'Épargne Retraite (PER) sert avant toute chose à préparer sa cessation d'activité et à s'assurer un petit matelas confortable une fois la vie professionnelle laissée derrière soi. Et pour cause ! C'est là l'objectif premier de ce nouveau produit, créé par la loi Pacte sur le modèle, quoique considérablement modifié, de l'assurance-vie. Dans sa rubrique argent, Le Monde ne manque pas d'égrener une à une les différences essentielles entre ces deux placements.
Ces dernières ne sont d'ailleurs pas sans impact puisqu'elles modifient considérablement l'utilisation que certains épargnants peuvent en faire. Contrairement à l'assurance-vie, le Plan d'Epargne Retraite ne fiscalise les sommes engagées qu'à la sortie, ce qui permet donc à celles et ceux qui optent pour ce produit de bénéficier d'une réelle déductions d'impôts. Flora Henry, conseillère à l'Institut du patrimoine évoque justement un "mécanisme fiscal très intéressant", dans les colonnes du quotidien du soir.
Pourquoi le Plan d'Epargne Retraite est-il intéressant avant la retraite ?
"Le fait de bénéficier d'une déduction fiscale permet de limiter l'effort d'épargne réel, et donc d'augmenter le rendement du placement", poursuit en effet la spécialiste contactée par le journal de référence, qui explique son propos : concrètement, les épargnants récupèrent - sous forme d'économie d'impôt - une partie de l'argent initialement versé pour alimenter le compte souscrit.
Dès lors, et quand bien même il sert avant tout à préparer la retraite, ce produit peut donc s'avérer très intéressant. Pour quiconque peut rentabiliser les économies d'impôts… Explications.
Devriez-vous opter pour un PER ?
Si intéressant puisse-t-il sembler, le Plan d'Epargne Retraite n'est pas nécessairement le placement le plus pertinent pour vous. Tout dépendra, note Le Monde, de ce que vous souhaitez en faire. Celles et ceux qui ont pour projet de transmettre leur patrimoine devrait privilégier l'assurance-vie, par exemple.
Par ailleurs, pour les Françaises et les Français ayant déjà optés pour d'autres produits, la question se pose. L'utilisation d'une table mortalité ancienne est plus favorable aux rentiers mais n'est pas acquise à l'ouverture d'un nouveau plan d'épargne. Conserver son contrat Madelin n'est donc pas insensé, par exemple.
Enfin, il importe aussi de rappeler qu'en deçà d'un certain degré d'imposition, la plupart des avantages déjà évoqués sont moins prégnants. Mais dans la bonne configuration, il est possible d'économiser beaucoup…
Combien peut-on espérer économiser grâce à un PER ?
Tout d'abord, il importe de rappeler que le choix d'un Plan d'Epargne Retraite est aussi conditionné par la durée d'engagement. Le Monde parle de "tirelire quasi incassable pour les vieux jours", dans la mesure où les sommes investies demeurent verrouillées jusqu'à la retraite.
Cependant, dès lors que le souscripteur est imposé à au moins 30% - ce qui signifie qu'il perçoit entre 26 659 euros et 73 369 euros annuels -, le placement devient très intéressant. Il l'est plus encore quand les impôts baissent drastiquement une fois à la retraite, puisque l'épargnant économise des sommes plus élevées que celles qu'il aura à débourser en liquidant ses droits à la retraite.
En pratique, poursuit le quotidien du soir, un contribuable imposé à 41% peut prétendre à une économie de 590 euros pour 1000 euros versés. "Si l'on se base sur un rendement de 3% par an, le contribuable imposé à 41% obtiendra un gain réel de 5,08% par an, et celui imposé à 30% un gain de 4,29%", détaille Flora Henry.