Publié par Laura Afonso Almeida, le 03/06/2021

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Succession, adoption d'un chimpanzé, compagnes... Les secrets du chanteur Léo Ferré©PLATIAU / ARCHIVES / AFPAFP
Ce 2 juin était diffusé sur France 3 un documentaire inédit sur le chanteur Léo Ferré. De son vivant, l'artiste et sa compagne avaient adopté un chimpanzé, lequel a connu un destin funeste. Compagne, succession... Retour sur la vie atypique de la star française.
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Léo Ferré : son chimpanzé Pépée a été tué par un voisin

De son vivant, l'artiste Léo Ferré était un amoureux des animaux. C'est donc sans surprise que ce dernier et son épouse Madeleine Rabereau se sont entourés de plusieurs animaux dans leur château de Perdrigal. En 1968, le couple adopte même un chimpanzé baptisé Pépée. Cette dernière vivra pendant de nombreuses années en tant que leur "fille".

Dans le livre Comment voulez-vous que j'oublie, écrit par Annie Butor, la fille de Madeleine, on y apprend que le chanteur Léo Ferré avait abandonné sa mère ainsi que leur ménagerie au moment du décès de Pépée.

"Ils s'étaient entourés peu à peu d'un véritable zoo d'animaux en souffrance: chiens, chats, taureau (Arthur), vaches aux noms de la mère et des tantes de Léo (Charlotte, Titine, Fifine), moutons, cochon (Baba), autres chimpanzés achetés au hasard de cirques ambulants. Une vieille Zaza, "qui avait les mains de Piaf" selon Léo, ne quittait plus sa cage, elle était dangereuse. Lui même y pénétrait rarement, il en avait peur. Le personnage le plus important de leur étrange vie restait avant tout Pépée", avait-elle écrit dans son ouvrage. Pépée était traitée comme une enfant, avec sa propre chambre ainsi que ses jouets.

La fille de Madeleine est également revenue sur le jour où le chimpanzé est tombé et s'est gravement bléssé. "Un jour que je me promenais derrière ma mère dans une des allées du château à Perdrigal, Pépée grimpa soudainement dans un arbre au-dessus de moi et se laissa chuter violemment sur ma tête. Je tombai sous le choc, presque évanouie, elle me mordit, je poussai un cri, et devant ma mère interrogative qui se retourna, Pépée prit immédiatement un air innocent des plus innocents", avait-elle expliqué. A la suite de cet accident, l'animal ne se laissera plus approcher par personne. Au désespoir de sa mère, elle décidera de faire tuer le chimpanzé et plusieurs autres animaux du domaine par un voisin chasseur.

Vidéo du jour

Un événement qui marquera à jamais Léo Ferré qui prendra la décision de se séparer de Madeleine.

Léo Ferré : qui étaient les femmes de sa vie ?

Durant sa longue vie d'artiste, Léo Ferré a été marié à plusieurs femmes. Il a été marié en première noce à une certaine Odette Shunck, de 1943 à 1950 avant de partager la vie de Madeleine Rabereau. Dans son livre, Comment voulez-vous que j'oublie, publié en 2013, la fille de Madeleine est revenue sur cette séparation brutale.

A la suite d'une violente dispute à propos de leur chimpanzé Pépée, l'artiste partira seul à un gala et ne reviendra plus. Dans une lettre adressée à sa mère, il écrira : "qu'il ne veut se fixer nulle part et lui donne ce qui ressemble à une feuille de route : mettre le studio à mon nom, fourguer les parts en blanc, "larguer les petits et tout le reste", a écrit Annie Butor, la fille de Madeleine.

De 1974 à 1993, Léo Ferré est marié à une certaine Marie-Christine Diaz avec qui il a trois enfants : Marie-Cécile, Manuella et Mathieu.

Léo Ferré : micmac autour de sa succession

En 2018, soit près de 25 ans après la mort du chanteur, Mathieu Ferré, l'un des enfants de l'artiste, s'était confié sur la succession tardive dont sa famille faisait les frais. Annie Butor, la fille de l'ex-épouse de Léo Ferré aurait réclamé la part des droits artistiques de ce dernier qui aurait dû revenir à sa mère Madeleine Rabereau.

"J’ai presque 50 ans, et j’ai passé ma vie à entendre parler de ça. Je ne comprends pas comment un tribu­nal, un juge, une admi­nis­tra­tion puisse permettre qu’il reste des indi­vi­sions comme ça qui soient aussi longues", avait-il expliqué à l'époque dans l'émission Stupéfiant et d'ajouter : "C’est souvent la faute de l’ar­tiste lui-même. Mon père nous a laissé un héri­tage merveilleux. Intel­lec­tuel, cultu­rel, musi­cal, poétique… Un héri­tage écono­mique aussi. Mais il nous a aussi laissé en héri­tage son divorce, et ça, c’est pas de la tarte".