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Un monument historique dans le monde du PAF. Pourtant, Philippe Bouvard avait déjà ce don pour l’écriture dès son plus jeune âge. "Mon premier journal, je l'ai édité à l'âge de 6 ans. C'était trois ou quatre demi-pages qu'un vieil oncle imprimeur avait fait tirer, et que j'avais distribuées à la famille. Ensuite j'ai fait un journal à l'école communale, au lycée, quand j'étais militaire", a-t-il confié à Elodie Suigo sur France info fin novembre 2021.
De ses débuts dans la presse écrite durant les années 1950, Philippe Bouvard a prêté sa plume pour plusieurs revues. Comme Le Figaro, France-Soir,Paris Match, ou encore L’Express, Le Point et Nice-Matin. En 1965, le célèbre journaliste faisait ses premiers pas à la radio sur RTL. "Pendant sept ans, ma première émission a été RTL non-stop et puis comme ça a bien marché au bout de sept ans, on m'a dit qu'on allait me faire faire autre chose", s’est-il souvenu face à nos confrères.
Philippe Bouvard au sommet avec Les Grosses Têtes
C’est alors qu’en 1977, Philippe Bouvard va animer Les Grosses Têtes, le rendez-vous culturel et divertissement de RTL. Entouré de sa célèbre bande de chroniqueurs (humoristes, comédiens, artistes…), l’animateur va connaître un succès considérable auprès des Français grâce à cette émission radio populaire. Entre humour grivois, séquences mémorables et polémiques, il admettait dans un documentaire consacré à son sujet en janvier dernier. "C'était quand même une émission de machos. Mais les machos ont quelques fois besoin d'avoir une femme !"
Après 37 ans de bons et loyaux services, Philippe Bouvard est remplacé par Laurent Ruquier en 2014. Avec nostalgie, le nonagénaire retrace ce moment de sa carrière comme "un souvenir inoubliable" sur France info. "Pour la dernière émission, il y avait des centaines de gens rue Bayard, je n'ai jamais vu ça. Ça a été un moment inouï. Je n'arrivais plus à retrouver ma voiture, j'étais au milieu de fidèles. Ça a été un grand moment, malheureusement le dernier moment pour moi des Grosses Têtes".
Philippe Bouvard : une retraite active malgré la crise sanitaire
Pour l’animateur télé, la séparation avec son émission phare de RTL a été synonyme d’une "grande détresse, un gros chagrin. En même temps, une rupture douloureuse dans mes habitudes", comme il l’affirmait à Mireille Dumas dans Paris Match. "Pendant trente-sept ans, j’ai vécu quotidiennement avec cette émission. Je lui dois d’ailleurs une partie de ma culture". Plus discret dans les médias, Philippe Bouvard n’a pas eu l’intention de se ménager depuis son départ de RTL.
Vivant une retraite active entre Paris et Cannes, l'illustre écrivain a pourtant vécu une période difficile après avoir contracté la Covid. "J'ai attrapé le virus dans un casino, mais, asymptomatique, j'ai échappé au risque d'une issue fatale que fait courir l'infection aux plus de 90 ans", a-t-il expliqué dans Soir Mag en octobre dernier. Après deux semaines d’isolement, l’ex-visage de RTL (à présent vacciné) évoquait les séquelles laissées par le virus. "L'odorat revient peu à peu, mais le goût est encore incertain, ce qui m'interdit, pour l'instant, de continuer à jouer les gastronomes", détaillait-il à nos confrères belges.
Quand les médias ne sont jamais loin de lui, Philippe Bouvard reste toujours à l’affut de l’actualité au quotidien. "Je sors peu de chez moi. Je passe la moitié de ma journée à écouter les informations, à prendre des notes, et l'autre à réagir. Ma vue ayant baissé, je me fais lire les journaux. La radio est branchée en permanence et je ne regarde jamais la télévision. Les images ne m'intéressent pas".