Philippe Bouvard

A plus de 80 ans, Philippe Bouvard occupe toujours le devant de la scène médiatique avec la même passion qu’à ses débuts. Tout petit déjà il veut devenir journaliste et crée son propre journal à l’âge de 6 ans, L’Epatant, dans lequel il retranscrit comme un pro les événements qui ponctuent la vie de sa famille.

C’est donc tout naturellement que Philippe Bouvard s’inscrit plus tard au Centre de Formation des Journalistes. Mais son comportement provocateur lui vaut d’être renvoyé. Il décide donc de se former sur le tas. En 1953, il intègre Le Figaro comme coursier. Audacieux, voire culotté, et persévérant, il devient rapidement chef du service photo et grimpe les échelons. Il dirige ensuite les pages parisiennes jusqu’en 1973, puis quitte le journal pour France Soir. D’abord rédacteur en chef, il dirige le journal jusqu’en 2003. Editorialiste hors pair, apprécié pour sa plume acerbe, Philippe Bouvard collabore aussi à de nombreuses publications, dont L’Express, Le Point, ou encore Paris Match.

Mais c’est surtout à la radio et à la télévision que Philippe Bouvard se fait un nom. A la fin des années 60, il entre sur RTL où il anime RTL non stop, puis prend les commandes des infos de 13 heures. Il anime ensuite différentes émissions, avant d’entamer l’aventure des Grosses têtes. En 1977, l’émission est programmée pour un mois… elle dure depuis plus de trente ans. Diffusée à la télévision et à la radio, c’est un véritable succès. En 2000, les nouveaux dirigeants de RTL, qui souhaitent donner un coup de jeune à la radio, suppriment l’émission. Devant les audiences en chute libre, elle est de retour quelques mois plus tard et les auditeurs aussi. De son côté, Le Petit théâtre de Bouvard, diffusé pour la première fois sur Antenne 2 en 1982, devient vite le passage obligé des apprentis humoristes et permet de révéler de nombreux comiques (Les inconnus, Muriel Robin, Michèle Bernier, Chevallier et Laspalès, Mimie Mathy ou encore Smaïn…).

Au cours de sa longue carrière, Philippe Bouvard publie également une cinquantaine de livres et déclare avoir encore de nombreux projets. Parrain de l’association France Cancer, il reçoit en 2004 le titre de Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’honneur.