Multiples pensions, sublimes maisons… La somptueuse fortune d’Alain JuppéAFP
Député, Premier ministre puis Sage… Alain Juppé collectionne depuis longtemps les postes prestigieux et bien rémunérés. Son patrimoine le montre bien.
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La somptueuse fortune d’Alain Juppé : cumul des revenus et des pensions ?

"Je ne suis pas un homme d’argent. Mais de temps en temps, ça me prend. Je me dis que j’aurais aimé être riche et propriétaire d’un yacht. Et puis je regarde la tête du propriétaire du yacht et je comprends que je suis beaucoup mieux comme je suis", déclarait Alain Juppé dans les colonnes du Journal du Dimanche, il y a un peu plus de dix ans. Et s’il dit ne pas apprécier plus avant les richesses, ses différents mandats lui ont tout de même permis de s’asseoir sur un petit trésor…

Depuis son intronisation en tant que Sage, le 11 mars 2019, l’ancien maire de Bordeaux perçoit naturellement une rémunération. Celle-ci s’élève à quelques 13 300 euros, révèle Capital, dont les informations sont reprises par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré.

Cependant, Alain Juppé bénéficie également d’une retraite parlementaire, dont le montant s’établit à 6 200 euros mensuels, environ. Auxquels s’ajoutent 3 654 euros chaque mois, depuis qu’il a liquidé ses droits à la retraite en tant qu’ancien agent de la fonction publique. Dorénavant, il pourra aussi demander les pensions associées aux mandats électifs qu’il vient de quitter.

En tant que maire de Bordeaux et président de la métropole, il touchait respectivement 3 694 euros bruts mensuels et 4 935 euros nets par mois. Néanmoins, du fait du plafond des indemnités locales que peut toucher un élu, la somme totale ne pouvait pas excéder 8 435 euros mensuels.

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La somptueuse fortune d’Alain Juppé : un patrimoine immobilier imposable à l’IFI ?

"Je mets aujourd’hui en ligne sur ce blog ma dernière déclaration de patrimoine. Je le fais, non par vertu mais pour céder à la pression politico-médiatique. Le déballage grotesque auquel nous assistons depuis quelques jours en dit long sur le délabrement de l’esprit public en France", s’indignait l’ancien Premier ministre en 2013, alors en campagne pour la mairie de Bordeaux.

Dans sa déclaration, Alain Juppé indique être copropriétaire d’un appartement de 90 m² situé dans le XVIème arrondissement de Paris, dont la valeur vénale était estimée à 750 000 euros. Il dit également posséder en copropriété une impressionnante maison bordelaise de 135 m² dont le prix exact en 2013 s’établissait alors à 550 000 euros. Enfin, il a aussi hérité d’une demeure, dont la taille n’est pas spécifiée, à Hossegor, dans les Landes. Elle était alors estimée à 1,2 million d’euros. Auxquels s’ajoutent un ensemble de meubles personnels dont le prix s’élevait à 129 000 euros.

Pour rappel, le plafond pour être imposable à l’impôt sur la fortune immobilière est de 1,3 million d’euros. Un montant que le patrimoine immobilier de l’ancien élu Girondin dépassait largement en 2013.

Par ailleurs, Alain Juppé déclarait avoir plusieurs actions à la BRED, pour une somme totale de 1852 euros. Il était également titulaire d’un contrat d’assurance-vie estimé à 160 453, 30 euros et d’un Livret A crédité de 15 740,85 euros. Sans oublier ses deux comptes courants, sur lesquels il avait placé respectivement 12 060,69 euros et 13 074,36 euros.

Enfin, le Sage assure aussi détenir une Toyota modèle Prius, achetée en 2006. En 2013, la voiture ne valait plus que 9 500 euros, contre un prix d’achat original de 26 500 euros.

La somptueuse fortune d’Alain Juppé : a-t-il abusé de son pouvoir pour s’enrichir ?

Ce n’est un secret pour personne. En 2004, Alain Juppé est condamné à 14 mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. C’est à cette occasion que l’ancien Premier ministre décide de quitter la France et s’envole pour le Québec. Il y reste deux ans.

Pourtant, comme le rappelle L’Express, Alain Juppé n’a jamais été suspecté d’enrichissement personnel. Il est d’abord mis en examen pour "recel d’abus de biens sociaux" et "prise illégale d’intérêt". Seul ce dernier motif sera retenu par le parquet de Nanterre, en 2003, après huit ans d’enquête. C’est précisément pour cela qu’il est condamné en appel par la cour de Versailles.