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32 ans d’attente, 4 ans de travaux… C’est le temps qu’il a fallu à Charlotte Gainsbourg pour réaliser le projet d’une vie. Depuis le 20 septembre dernier, la maison de son père Serge Gainsbourg située dans la rue de Verneuil à Paris est ouverte au public. L’occasion pour les fans de l’homme à la tête de chou, disparu en mars 1991, de plonger au cœur de son intimité.
Dans cette demeure, transformée en musée dédié à la mémoire de "Gainsbarre", on retrouve divers biens personnels et des archives familiales. "Elle est constituée d’objets, d’œuvres, de mobilier, de photographies, de documents et de vêtements ayant appartenu à Serge Gainsbourg", nous apprend le site officiel. Cette exposition née de l’initiative de la fille de Jane Birkin, disparue en juillet dernier, connait un incroyable succès auprès des fans qui affiche complet jusqu’en fin d’année. De nouvelles places seront bientôt en vente pour de prochaines visites en 2024.
En attendant, bon nombre d’admirateurs ont fait le déplacement des quatre coins de la France et de l’étranger pour l’événement. Si certains ont décroché leur sésame pour déambuler entre "la Maison et le Musée" dédiés à l’interprète de La Javanaise, certaines célébrités et amis proches du chanteur n’ont pas l’intention de se mêler à ce pèlerinage. Quelques-uns, comme Isabelle Adjani, ont notamment pris la parole en expliquant leurs raisons dans les médias.
Isabelle Adjani
Dans un entretien paru ce 26 octobre par Les Inrocks, l’actrice multicésarisée se confie. "Je suis allée suffisamment rue de Verneuil pour m'imprimer de tout", a expliqué l’amie intime de Gainsbourg et d’ajouter. "Comme j'entendais Alain Chamfort le dire dans une émission, je sais quasiment où était placé chaque objet. Je me souviens de tout, comme la visite qui devient de plus en plus prestigieux intimement, c'est pourquoi je ne pourrai pas retourner le visiter".
Comme elle, d’autres artistes ont été conviés plusieurs fois dans la demeure parisienne du père de Charlotte Gainsbourg. Mais, aujourd’hui, cette vague de nostalgie est difficile à surmonter pour un ami proche de l’ex-compagnon de Jane Birkin.
Etienne Daho
Le chanteur Etienne Daho a affirmé auprès des Inrocksqu’il ne se rendrait pas au musée dédié au chanteur rue de Verneuil. "J'ai vécu trop de choses dans cette maison pour y retourner ; ça risque de convoquer à nouveau des souvenirs qui sont encore trop remuants. Ce sont des moments fondateurs pour moi", confie le septuagénaire qui a longtemps œuvré dans la carrière de Jane Birkin.
"Quand on débarque à Paris en petit provincial, soudain les artistes qui t'ont construit te font ressentir que tu fais partie de leur famille ; c'était monumental de me sentir adoubé par Jane, Serge et les Dutronc. Quand Serge était encore en vie, sa maison possédait déjà un fort caractère muséal, il y avait créé un environnement très particulier. Si je reposais mal mon verre il le remettait à sa place au centimètre près", conclue l’artiste qui préfère partager ses souvenirs du clan à travers des photos d’archives sur sa page Instagram.
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Benjamin Biolay
Grand admirateur de Serge Gainsbourg, le chanteur Benjamin Biolay a été influencé par l’artiste français dans sa carrière. L’ex-mari de l’actrice Chiara Mastroianni a notamment travaillé sur l’album de Bambou et Lulu Gainsbourg, réalisé en 2001. Pourtant, il a affirmé son intention de ne pas se rendre à l’exposition, dans les pages des Inrocks.
"Ah moi je n'aimerais vraiment pas qu'on aille chez moi donc je n'irai pas chez lui. C'est quand même chez lui. Je sais bien que si Charlotte a rouvert la maison c'est qu'elle sait ce qu'elle fait", selon les propos de l’artiste et comédien, relayés par Télé Loisirs.
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Eddy Mitchell
Ami proche du clan familial, le chanteur Eddy Mitchell ne fera pas le déplacement pour visiter l’exposition. "Je n’irai pas. Faire un musée d’un truc perso, je n’aime pas ce genre de démonstration", a-t-il affirmé dans une interview au Parisien parue le 12 octobre dernier. Face à nos confrères, l’artiste de 81 ans préfère garder en mémoire ses souvenirs avec eux.
"J’y suis allé souvent, c’était tout noir. Je me souviens de Charlotte toute petite, de son bull-terrier formidable". Jusqu’à glisser des anecdotes intimes. "On buvait des coups, on allait au resto en face, le Galant Verre, il était au pastis… Mais j’avais eu le malheur de lui faire découvrir le Bourbon. Il mélangeait parfois les deux…", conclue cette célèbre vieille canaille.
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