De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Va-t-il bientôt falloir lever un peu plus le pied sur les routes ? C’est en tout cas ce que préconise le comité d’experts du Conseil national de la sécurité (CNRS) dans son dernier rapport. Commandé en février dernier par le député socialiste du Bas-Rhin, Armand Jung, en vue d’élaborer une stratégie pour tomber sous la barre des 2 000 tués sur les routes d’ici à 2020, le document suggère en effet de réduire à la vitesse autorisée à 80km/h sur les routes nationales et départementales, contre 90km/h actuellement. Selon les experts, une telle mesure permettrait de sauver 450 vies si elle s’appliquait à toute la France et au moins 200 rien qu’en concernant uniquement les zones les plus dangereuses. Les députés envisagent par ailleurs de réduire le risque lié aux obstacles verticaux (murs, poteaux, fossés, arbres) sur les routes secondaires pour sauver "entre 120 et 270 vies", mais aussi de lutter contre l’alcool au volant, notamment chez les jeunes et ce, grâce à des éthylotests anti-démarrage.
40 millions d’automobilistes dénonce le mode de calcul"Je reste convaincu que c’est en bannissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité", avait déclaré Manuel Vall, le ministre de l’Intérieur en juin dernier. Avant de prévenir : "Si demain, il faut des mesures dans ce sens, je n’hésiterai pas à les prendre". De son côté, l’association 40 millions d’automobilistes s’est aussitôt opposée à la réduction de la vitesse autorisée sur les routes, dans une lettre ouverte adressée au ministère de l’Intérieur."Une personne imbibée d'alcool aurait-elle été sauvée sur la route grâce à 1km/h de moins? Un conducteur somnolant sur une autoroute de nuit aurait-il été sauvé par une vitesse d'1km/h de moins? Un contre-sens sur autoroute aurait-il été moins meurtrier avec 1km/h de moins? Restons sérieux", s’est-elle interrogée, dénonçant le calcul fait par les experts. Selon elle, "si nous suivions ce théorème absurde, c'est aux endroits où la vitesse est la plus élevée que nous devrions observer le plus d'accidents. Et bien évidemment, ce n'est pas le cas. Et de loin". Et de rappeler que "les deux principales causes de mortalité sur les routes résident dans l'alcoolémie et la somnolence".