De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un passe-temps surprenant. Michel Fourniret, condamné pour avoir tué huit jeunes femmes et suspecté de quatre autres meurtres, n’a pas emporté tous ses secrets dans la tombe. Selon Francis Nachbar, qui était avocat général lors de son procès, l’Ogre des Ardennes avait développé un certain penchant pour la littérature lors de son passage en prison. « Il profitait d’être en prison pour réécrire Stendhal et Flaubert parce qu’il considérait que leurs styles comportaient des lourdeurs », a-t-il ainsi expliqué au magazine Society.
Le procureur n’a toutefois pas gardé un souvenir mémorable du tueur en série. « Il fallait le flatter intelligemment, ne pas être d’accord avec lui tout le temps, mais ne pas le contredire brutalement », a-t-il notamment raconté. Toujours dans Society, Grégory Vavasseur, l’un des premiers avocats de Michel Fourniret assure, lui, avoir eu des « conversations presque agréables avec lui ». « Il était intelligent, cultivé. Il passait son temps à écouter France Culture, à lire, surtout les auteurs russes, et à jouer aux échecs. Et la musique. On avait ça en commun. On en parlait pendant des heures. Parfois même, il était drôle. Grinçant, mais drôle ».
« On ne saura jamais le nombre de ses victimes »
Michel Fourniret, mort le 10 mai 2021 à l’âge de 79 ans, était considéré comme l’un des pires tueurs en série français. « On ne saura jamais le nombre » de ses victimes, a déploré Me Corinne Herrmann, avocate des familles d’Estelle Mouzin, de Marie-Angèle Domece, de Joanna Parrish et de Lydie Logé, quatre victimes pour lesquelles Michel Fourniret était mis encore en examen, lors de son décès. « Il y a les victimes tuées, les victimes violées, celles qui ont subi une tentative d’enlèvement… », a énuméré l’avocate au journal Le Monde, avant de conclure : « Michel Fourniret et Monique Olivier ont fait souffrir énormément de gens. »
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