De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le château de Paluel, en Dordogne (Le Tatoué, 1968)
En 1968 sortait Le Tatoué en salles au cinéma. Un classique du septième art français qui réunissait à l’écran Louis de Funès, incarnant un marchand d’art et Jean Gabin dans le rôle d’un châtelain ruiné. Pour résoudre ses problèmes d’argent, ce dernier lui propose de rénover son château en échange de son tatouage de Modigliani dans son dos.
C’est au cœur de la Dordogne, dans le Périgord, qu’a eu lieu le tournage du film dirigé par Denys de La Patellière dans le château de Paluel. Entre mi-février et avril 1968, le château fort situé à Saint-Vincent-le-Paluel, construit au XVème siècle, a servi de décor pour filmer les principales scènes du long-métrage. Pourtant, l’édifice a la particularité d’être totalement en ruines, marqué dans sa pierre par les affres du temps.
"C'est une ruine, regardez-moi ça" s’exclamait même Louis de Funès à l’écran. Il ne croyait pas si bien dire puisqu’après le tournage, le château de Paluel aurait été laissé à l’abandon. Incendié pendant la Seconde Guerre mondiale par les Allemands à leur retour d’Oradour-sur-Glane, la bâtisse a fait la Une des faits divers lorsque le cadavre d’un trafiquant de drogue bordelais a été retrouvé dans le puits en 1980, comme l’indique nos confrères de France Bleu.
Parmi les propriétaires du château de Paluel, on retient notamment le médecin Jean Lassner qui a habité entre les murs. À la mort du pionnier de l’anesthésie en 2007, ses enfants ont mis en vente la propriété aux enchères. Avant d’être entièrement nettoyé et rénové par le nouveau propriétaire anglais Kevin Cartledge en 2010. Pourtant, il se retrouve dans l’impossibilité de payer ses dettes et doit se séparer de son bien. Après une vente aux enchères en ligne sur un site participatif, le château de Paluel a été adjugé en 2017 à un restaurateur périgourdin pour une valeur de 853 000 euros.
Au début des années 1970, le film Peau d’âne sortait dans les salles obscures avec l’affiche Catherine Deneuve et Jean Marais. Adaptée du conte de Charles Perrault, cette comédie musicale dirigée par Jacques Demy a tout d’un incroyable conte de fées. À commencer par les incroyables décors et les châteaux où se sont déroulées les tournages.
Parmi les édifices choisis, le plus célèbre reste sans aucun doute le château de Chambord. Durant l’été 1970, les équipes de Jacques Demy ont investi les murs du château situé sur les bords de la Loire, pour ainsi profiter du cadre rayonnant des paysages du Loir-et-Cher. Un décor qui vous rappellera sans doute des souvenirs, puisqu’il a servi pour tourner les scènes du château rouge et du mariage.
Pour autant, le tournage n’a pas été des plus simples pour Catherine Deneuve au château de Chambord. "Nous travaillions dans une partie du château interdite au public. Mais, comme Chambord est plutôt pauvre en meubles, le bruit des touristes passant et parlant derrière les portes était accru par la résonance de ces grandes salles à peu près vides. Nous devions alors interrompre le tournage", avouait-elle en interview à l’époque.
Les châteaux de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne (Le Vieux Fusil, en 1975)
En 1975, Le Vieux Fusil, réalisé par Robert Enrico, est sorti au cinéma. Porté par le duo Philippe Noiret et Romy Schneider, le film dramatique ayant pour cadre la Seconde Guerre mondiale a été classé parmi les cinq meilleurs films au box-office cette année-là.
Retraçant l’histoire d’amour brisée entre un médecin et son épouse, sauvagement assassinée avec sa fille par des Allemands, le film s’inspire également de la tragédie d’Oradour-sur-Glane. Tourné dans le Tarn-et-Garonne, le classique de Robert Enrico a notamment pour cadre les châteaux de Bruniquel. De grandes bâtisses construites au Moyen Âge, situés sur un pic rocheux, à 90 mètres à flanc de falaise sur les bords de l'Aveyron. Classés monuments historiques depuis 1840, ils sont mis à l’honneur chaque année lors du Festival des châteaux de Bruniquel.