Internet : qui profitera de la nouvelle aide de 300 à 600 euros du gouvernement ?

Après la prime inflation, l'exécutif entend renforcer le soutien aux ménages et entreprises disposant d'une connexion Internet insuffisante. Le point sur le dispositif "cohésion numérique des territoires".

Votre connexion Internet est trop lente ? Vous pouvez peut-être alors profiter du dispositif "cohésion numérique des territoires". Instauré en 2018, il permet aux ménages et aux entreprises non couverts par les réseaux filaires, de passer au haut débit sans fil, grâce à une aide gouvernementale sur le coût d'équipement, d'installation ou de mise en service. Son plafond, qui était jusqu’ici de 150 euros, va être au minimum doublé. Ce coup de pouce pourrait donc grandement soutenir les particuliers et entreprises ne jouissant pas d'une connexion internet suffisante ; Notamment en zones rurales.

Internet : vers un coup de pouce de 600 euros ?

"Le constat est que « le » montant (actuel) n'est pas suffisant pour permettre aux personnes de s'équiper. On a donc décidé de passer à 300 euros, voire 600 euros", en fonction des critères de ressources, a déclaré ce samedi 5 février Jean Castex, au cours d'un déplacement en Ariège aux côtés du secrétaire d'État au Numérique Cédric O.

Cette mesure entrera en vigueur au mois d'avril, a précisé le Premier ministre, au terme d'une visite sur un chantier de déploiement de la fibre, à Moulin-Neuf, au nord-est de Foix, rapporte Capital.

Elle fait partie du plan "France Très Haut Débit" ayant pour objectif de couvrir l'intégralité du territoire en très haut débit (supérieur à 30 Mbits/s) avant la fin de l’année. Car, selon une étude publiée fin janvier par l’UFC-Que Choisir, 25% des cas au niveau national et même 32% des consommateurs en zones rurales ne profitent pas de "bon haut débit", soit une connexion internet ayant un débit supérieur à 8 Mbits/s. Et ce, malgré le réseau mobile 4G.

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Les disparités sont en effet grandes, pointe l’association.

Internet : une extrême inégalité territoriale

L’analyse et la qualité réelle de la 4G, majoritairement utilisée par les consommateurs (95% des données collectées par Queldébit le sont avec cette technologie), est inquiétante.

"En effet, les chiffres du terrain mettent en évidence une inégalité territoriale extrêmement marquée, puisque dans les zones urbaines les débits moyens sont 66% plus élevés qu’en zones rurales (55,3 Mbit/s contre 33,3 Mbit/s)", alerte Que Choisir.

La fracture numérique pourrait d’ailleurs se renforcer avec le déploiement de la 5G…

Internet : aggravation de la fracture numérique avec la 5G

Selon les premières données du terrain, l’arrivée de la 5G ne permet pas de résoudre la fracture numérique. Pis, elle l’aggrave, alerte l’association de consommateurs. Si "le gain de performance est spectaculaire dans les grandes et moyennes agglomérations (dans ces dernières le débit moyen passe de 42,3 Mbit/s en 4G à 234,1 Mbit/s en 5G)", au sein des "zones rurales le saut qualitatif est on ne peut plus marginal, puisque le débit 5G est seulement 1,5 fois plus important qu’en 4G ".

De fait, la 5G n’est bénéfique qu’aux zones où la 4G est déjà la plus qualitative. "Jamais la fracture numérique de l’internet mobile n’a été aussi prononcée », déplore Que Choisir, qui interpelle « les pouvoirs publics à enfin imposer aux opérateurs une qualité de service minimale permettant d’utiliser dans de bonnes conditions l’internet mobile, partout où la couverture mobile est prétendument assurée".