Le 14 novembre 1996, Marion Wagon, 10 ans, disparaît à Agen, dans le Lot-et-Garonne, alors qu’elle rentrait de l’école. Un mois après sa disparition, un témoignage parvient à la police concernant un certain...
La France a voté lundi 16 octobre à l'Onu contre un projet de résolution pour un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza... Deux jours avant de se prononcer en faveur d'une proposition du même acabit. Un volte-face qui questionne chez les politiques et dans l'opinion.
Un premier texte jugé complaisant avec le Hamas
Une partie de l'explication se trouve dans le fait que le premier projet refusé était porté par la Russie et s'abstenait de condamner explicitement les agissement du Hamas. Sur le site de l'Onu, l e représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière, a ainsi fait savoir qu'il"manquait plusieurs éléments essentiels" au texte . Ainsi, un communiqué des Nations unies fait état de tensions lors du vote au Conseil de sécurité : "Les membres étaient divisés sur l'absence de condamnation spécifique du groupe extrémiste Hamas, qui a déclenché l'actuelle escalade de la violence, en envoyant des centaines de combattants perpétrer des massacres dans les colonies proches de la bande de Gaza le 7 octobre". Le Hamas n'est, de fait, pas mentionné. Une impasse qui n'a pas empêché le vote positif de la Chine, et de trois membres non permanents, dont le Gabon, le Mozambique et les Émirats arabes unis, mais a découragé la France, le Japon, les États-Unis et le Royaume-Uni. "La Russie couvre un groupe terroriste qui brutalise des civils innocents. C’est scandaleux, hypocrite et indéfendable", a fustigé l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield. La ligne rouge est dépassée. Difficile de ne pas voir sur cette passe d'arme l'ombre du conflit ukrainien, qui met Occident et Russie dos-à-dos depuis de nombreux mois maintenant. Le vote "contre" de la France a toutefois fait l'objet de nombreuses critiques de la part des défenseurs de la cause palestienne.
Un second texte qui ne reconnaitrait pas les droits d'Israel
Mercredi, c'est cette fois une résolution de "cessez-le-feu" venue du Brésil qui a réuni les membres du Conseil de sécurité. Le texte appelait à une "pause humanitaire" entre les deux belligérants, et, cette fois, la France s'est prononcée en faveur de l'adoption. Le refus est venu de l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield. "Les États-Unis sont déçus que cette résolution ne fasse aucune mention du droit de légitime défense d’Israël. Comme toutes les nations du monde, Israël a le droit inhérent de légitime défense, comme le reflète l’article 51 de la Charte des Nations Unies", a-t-elle fait valoir. L e Royaume-Uni et la Russie se sont par ailleurs abstenus lors du vote de ce texte.
Il s'agit d 'une "opportunité manquée" a regretté Nicolas de Rivière. "Ce projet condamnait sans ambiguïté les actes de violence et de terrorisme à l’encontre des populations civiles et demandait l’ouverture urgente d’un accès humanitaire à Gaza".
Un accord illusoire
L'article 27 de la Charte des Nations Unies dispose que les décisions du Conseil de sécurité sur tout autre sujet que la procédure sont prises par un vote affirmatif de neuf membres parmi lesquels tous les membres permanents détenteurs du droit de veto (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Les conditions n'étaient donc pas réunies pour faire adopter les deux résolutions successives. Si un nouveau texte était proposé et voté, il pourrait conduire l'envoi des Casques bleus et de l'aide humanitaire dans la région de Gaza, ainsi qu'à des sanctions contre le Hamas. Mais l'accord semble être hors de portée, quand l'Occident se divise hors les murs de l'Onu sur la position a adoptée vis-à-vis d'Israel.