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Les grands hommes connaissent parfois des fins sordides... L’auteur de la comédie humaine est mort dans l’hôtel particulier parisien qu’il avait aménagé pour Madame Hanska tandis que celle-ci batifolait quelques pièces plus loin avec le peintre Jean Gigoux. "En vérité, je crois que c’est le mariage qui l’a tué", commentera plus tard Alfred de Vigny.
Le lendemain de la mort de l’écrivain, les mouleurs vinrent pour faire son masque mortuaire mais repartirent bredouilles : la décomposition avait été si rapide que les chairs de la face étaient rongées... Le nez ayant entièrement coulé sur le drap... Les derniers moments de l’écrivain ont été racontés avec luxe détails par l’écrivain Octave Mirbeau. Lorsque Balzac entre en agonie, le drap du lit se trempe d’une sueur "fétide", ruisselant du visage et de tout le corps.
Mort dans l'indifférenceAu bout de chaque doigt, Balzac produit une énorme goutte de sueur que le drap pompe et qui se renouvelle. "On dirait qu’il se vidait, surtout par les doigts... C’était extraordinaire", témoignera Mirbeau sur la base du récit que lui fit la garde malade. Balzac a payé le prix d’une vie de galérien. Tous les soirs, l’écrivain se mettait à sa table de travail vers minuit et écrivait sans relâche jusqu’au lendemain soir.
Pour tenir, il buvait plusieurs litres de café par jour et s’accordait un bon déjeuner suivi d’une courte sieste. L’épuisement l’a rattrapé. Ce sont une artériosclérose et la gangrène qui l’ont finalement emportés. Le lendemain de sa mort, hormis le passage de son médecin, le géant de la littérature ne recevra qu’une visite posthume : celle de Victor Hugo qui se scandalisera de l’indifférence accompagnant le décès d’un des piliers littéraires du XIX ème siècle.