
Quatre mois après le verdict du procès des viols de Mazan, l’ancienne maison de Dominique et Gisèle Pelicot laisse une cicatrice dans le cœur des habitants due ce village du Vaucluse.
Suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune, de la taxe d’habitation… Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Emmanuel Macron n’a pas l’air de beaucoup aimer les impôts. Depuis le début du quinquennat, le président de la République multiplie les mesures fiscales visant à alléger le poids des prélèvements obligatoires dans le budget d’un certain nombre de Françaises et de Français, essentiellement aisés. Un point que le chef de l’État et ses troupes ne manquent pas de rappeler régulièrement à l’approche de l’élection présidentielle : il s’agit en effet de se présenter comme le candidat du pouvoir d’achat.
Pour autant, force est de constater qu’il n’y a plus le temps, d’ici à la tenue du scrutin, d’engager une importante réforme de l’impôt et de la fiscalité en France. Est-ce à dire que plus rien ne changera d’ici la fin du quinquennat ? Pas exactement, informe l’UFC-Que Choisir sur son site. Au contraire.
A défaut de pouvoir préparer une nouvelle réforme, le gouvernement a décidé de passer par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 (PLFSS 2022) pour entériner les évolutions fiscales qui lui semblaient importantes. Certaines sont mécaniques et re-précisées chaque année, comme cela peut être le cas de la revalorisation du barème de l’impôt. D’autres, cependant, sont très spécifiques, en témoigne le gel de certaines charges à compter de l’année prochaine. La liste de ces transformations qu’il vaut mieux garder en tête…
La revalorisation du barème progressif de l’impôt sur le revenu dépend mécaniquement du niveau d’inflation observé en France. Compte tenu de la situation actuelle, les limites des tranches seront forcément revues à la hausse en 2022. Elles devraient normalement progresser de 1,4%, de sorte que les circonstances actuelles (et donc, mécaniquement, la majoration des prix des biens de consommation courante) ne pèsent pas plus que de raison sur le budget des ménages.
Dès lors, voici le barème attendu pour l’année prochaine
Il est important de noter que tous les seuils et toutes les limites indexées sur ce barème évoluent dans les mêmes conditions. C’est le cas des éventuels abattements dont peuvent bénéficier les retraités sur leurs pensions imposables ou de la déduction de 10 % pour frais appliqués dont bénéficient par défaut les salariés, indique encore l’UFC-Que Choisir.
L’année 2022 devrait arriver les bras chargés de réductions d’impôt, indiquent nos confrères. Et pour cause ! Plusieurs crédits d’impôt ont été créés cette année. Tout foyer s’équipant d’un système de charge pour véhicule électrique peut prétendre à l’une d’entre elles : il lui est alors possible de déduire 75% des frais engagés pour l’installation du matériel de son revenu imposable, sans jamais excéder 300 euros par unité.
En outre, l’abonnement à un journal d’information politique et général pour un an au moins permet de soustraire 50% du prix de la souscription à ses revenus imposables, sans limites de plafond. Les foyers non imposables peuvent aussi profiter de ces situations avantageuses, puisqu’elles donnent lieu à un remboursement dans le courant de l’été à venir. Par ailleurs, le tarif de la contribution à l’audiovisuel public de 2022 a été gelé. Par conséquent, il n’évoluera pas par rapport à celui de l’année 2021 (138 euros en France métropolitaine, 88 euros dans les départements d’outre-mer).
Diverses réductions d’impôt relatives aux dépenses engagées en 2021 ont vu leurs plafonds augmenter. Ainsi, les dons permettent de soustraire 75% de la somme engagée dans la limite de 554 euros pour toute donation réalisée entre le 2 juin et le 31 décembre 2021.
Dernière évolution importante : le crédit d’impôt emploi à domicile. Davantage de dépenses ouvrent désormais droit à la réduction, observe l’UFC-Que Choisir. Voici les nouveaux motifs retenus par le texte du PLFSS 2022 :