Impôts : tout ce qui devrait changer d'ici septembreIstock
Le président de la République a enchaîné les suppressions d'impôts lors de son premier quinquennat. Compte-t-il continuer cette fois-ci encore ?
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Ce n’est pas parce que la campagne de déclaration est terminée que vous en avez fini avec les impôts. Loin s’en faut, au contraire ! Dans les faits, les échéances fiscales vont continuer à s’enchaîner dans les mois à venir. Certains contribuables, dont les revenus se sont avérés plus élevés que prévus, devront peut-être payer un peu plus que ne l’a estimé l’administration fiscale au moment du prélèvement à la source. Auquel cas, il leur faudra s’acquitter du supplément, potentiellement en plusieurs fois. S’il n’excède pas 300 euros, ils pourront payer en une seule fois en septembre. Sinon, comme l’expliquait Planet  en février, ils le feront en quatre fois de septembre à décembre. Du reste, les Françaises et les Français confrontés à la situation inverse devraient bénéficier d’un remboursement par virement ou par chèque entre le 22 juillet et le 5 août 2022. 

Pour autant, informe Le Revenu sur son site, ce n’est peut-être pas le seul élément à prendre en compte. L’impôt, d’ici à la fin de l’été, pourrait potentiellement changer de visage. En cause ? Les velléités de transformation du président de la République, qui a d’ores et déjà fait savoir qu’il appréciait supprimer certaines des charges qui pèsent sur le pouvoir d’achat des contribuables. Récapitulatif des mesures annoncées.

Les impôts qu’Emmanuel Macron entend revoir

Premier point important : Emmanuel Macron compte retravailler le barème de l’impôt sur le revenu, pour que celui-ci apparaisse plus cohérent avec l’inflation observée en France. C’est le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui en a fait l’annonce en juin 2022. “Nous allons indexer le barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation pour éviter ces effets de seuil”, a-t-il ainsi déclaré, expliquant sur le plateau de BFMTV s’inquiéter de la situation des contribuables qui pourraient basculer “dans l'impôt sur le revenu ou dans une tranche supplémentaire” des suites raison d'une hausse de salaire, par exemple.

Ceci étant dit, Emmanuel Macron parie aussi sur la suppression de certains impôts considérés peu pertinents. Explications.

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Taxe d’hab et redevance audiovisuelle : quels impôts Macron veut-il supprimer ?

Deux impôts figurent sur la liste des suppressions du gouvernement, poursuit Le Revenu. La taxe d’habitation, qui a déjà été considérablement amputée pendant le précédent quinquennat, demeure payée par 20% des Françaises et des Français. Conformément aux engagements pris durant la mandature passée, les plus aisés devraient donc profiter de la suppression promise. Du moins… Sur la seule résidence principale, bien sûr.

Pourtant, un nombre conséquent de contribuables continue de recevoir un avis d’imposition relatif à la taxe d’habitation. Cela n’a rien d’étonnant : il est adossé à la contribution à l’audiovisuel public, que paient théoriquement tous les foyers équipés d’un appareil susceptible de broadcaster. Mais cela pourrait ne pas durer ! Le président s’est aussi engagé à faire gagner 138 euros par an à ces derniers, en supprimant cet impôt.

Impôts : ces changements qui n’ont pas attendu la saison estivale

Certaines évolutions fiscales prévues cet été doivent même entrer en vigueur dès le 14 juin 2022, informe Ouest-France. En l'occurrence, précisent nos confrères, ce sont les particuliers-employeurs qui ont droit à une démonstration d’affection… un brin tardive. Ils ont désormais accès à l’avance immédiate de crédit d’impôt promise en avril dernier.

En passant par la plateforme Cesu +, il sera donc possible de ne plus avoir besoin d’avancer la part remboursée par l’Etat dans le cadre de l’emploi d’un salarié à domicile. En tout et pour tout, c’est plus de 8 000 organismes qui sont concernés, d’autant plus que les travaux de garde d’enfant de plus de six ans ont intégré l’assiette des tâches éligibles. 

Cette simplification d’accès à la niche fiscale pourrait permettre une croissance de 20 à 30% du secteur du service à la personne.