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Marie-Thérèse et Guy David vivent un véritable cauchemar. En 2014, lorsqu’ils louent leur grande maison de Ploërmel (Morbihan) à une mère de famille et ses quatre enfants, ils n’imaginaient pas se retrouver un jour dans cette regrettable situation. Après 4 ans sans encombre notable, les événements se sont dégradés à la suite d’un dégât des eaux. "Je vais une première fois découvrir l’insalubrité de la maison sans avoir pu visiter l’étage", explique Marie-Thérèse dans les colonnes de Ouest-France. Après visite d’un expert, la CAF, qui verse une aide personnalisée au logement (APL) à la locataire, juge le logement indécent et demande par courrier la réalisation de travaux.
Une décision incompréhensible pour les propriétaires : "En 4 ans, notre maison d’une dizaine de pièces, avec jardin et terrasse passe de l’état de très confortable à celui d’un taudis. C’est humiliant et incompréhensible. Nous refusons de faire des travaux qui ne sont pas de notre fait", estiment-ils.
Logement délabré : un véritable dépotoir
Marie-Thérèse et Guy David décident alors d’entamer une procédure judiciaire pour récupérer leur bien. S’ils obtiennent, grâce à l’aide d’un avocat, gain de cause au tribunal, la famille locataire n’a quitté les lieux que 21 mois plus tard. "Une durée pendant laquelle nous ne percevrons pas un seul loyer, la CAF suspend ses virements. Un impayé de 10 815 € auquel s’ajoutent 3 787 € de frais d’avocat et d’huissier", détaillent les propriétaires. Les affaires sont d’ailleurs restées sur place.
En redécouvrant leur maison, les bailleurs "prennent une deuxième claque". Le logement est dans un piteux état. "En rentrant, j’ai cru m’évanouir. Le lieu est méconnaissable. C’est un désastre (...) Je suis dépitée", avoue Marie-Thérèse.
Vitres cassées, placards et plinthes arrachés, nombreux détritus dans l’ensemble des pièces, vêtements, jouets, lits et matelas détruits sur le sol… "C’est un chaos. Il faut le voir pour le croire. Comment peut-on vivre ici avec des enfants ?", ajoute-t-elle.
Pour remettre la maison en état, il leur faudra débourser encore de l’argent. "Qui va évaluer notre préjudice moral ? Nous sommes anéantis", concluent-ils.