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Acheter en rez-de-chaussée : une ristourne plus que conséquente
Il suffit de se promener en ville pour constater que le look des rez-de-chaussée (RDC) à changé. Fini les grilles de protection qui donnaient un aspect cellulaire à ces locaux de plain-pied. Protégés par des huisseries et des vitres anti effraction dépolies, les RDC se fondent désormais dans la façade des immeubles.
Bien qu’ils représentent près de 10% du parc en centre-ville, ces logements sont délaissés : lorsqu’ils ont le choix, la plupart des citadins privilégient principalement les étages élevés en raison de la luminosité et du calme qu’ils procurent. Résultat, en ville où les prix au m² atteignent des niveaux stratosphériques, les RDC permettent aux acheteurs au budget serré de s’installer en profitant d’une ristourne substantielle.
Selon une récente enquête du réseau MeilleursAgents.com, la différence de prix entre un rez-de-chaussée et un dernier étage varie de 15% en province et de 19% à Paris. Ce delta atteint même 25 % s'il s'agit d'une chambre de bonne située sous les toits d'un immeuble parisien. Sur la base d’une réduction de 19%, la différence pour l’achat d’un appartement parisien de 50 m² (vendu 9000€/m²) permet d’économiser plus de 80.000 euros ! Sur la même base, dans des métropoles de province comme Bordeaux, Lyon et Nice où le m² se négocie autour de 4200 euros, la ristourne dépasse 40.000 euros. De quoi payer les frais de notaire !
Acheter un rez-de-chaussée : un rendement locatif très intéressant
Cette décote a aussi de quoi séduire les investisseurs immobiliers, car un bien acheté moins cher délivre un rendement locatif plus élevé. Cette rentabilité est mesurée en divisant le loyer annuel du bien par son prix. Ainsi, un appartement acheté 250.000 euros et rapportant 10.000 euros/an fournit une rentabilité de 4%. Avec le même logement acquis 20% moins cher, elle passe à 5%.
Des prix plus bas ne sont pas le seul atout des RDC. Ils permettent aussi à leurs propriétaires de payer moins de charges de copropriété. Le propriétaire échappe en effet aux dépenses liées aux réparations et à l’entretien de l’ascenseur puisqu’il ne l’emprunte pas, sauf dans le cas où l’ascenseur donne accès à une cave ou un parking situé en sous-sol. De même, il n’est pas concerné par des frais éventuels de vide-ordures.
Autre avantage des RDC : ils conviennent à des occupants âgés ou à mobilité réduite puisque l’accessibilité du logement est garantie même en cas de panne d’ascenseur. Par ailleurs, avec un RDC pas d’escalier à gravir, ce qui peut diminuer les coûts en cas de livraison, de déménagement, etc.
Acheter en rez-de-chaussée : ces désagréments à ne pas oublier
En contrepartie de ces bonus, les RDC ont évidemment leur talon d’Achille puisqu’on y subit plus de nuisances que dans les étages élevés. Si, sauf à acheter un rez-de-jardin (rarissime en ville), il n’y a pas grand chose à faire quant au déficit de lumière, les problèmes de sécurité peuvent en revanche être jugulés grâce à vitrage anti effraction. Ce qui à un coût.
Il faut compter environ 250 euros/m² pour un double vitrage renforcé (P4 A) garantissant une résistance à l’effraction de plus de 6 minutes et filtrant aussi les UV solaires. Le bruit peut aussi être combattu grâce à un vitrage argon, réputé deux fois plus efficace qu’un modèle classique. Dans tous cas, mieux vaut ne pas lésiner sur la dépense, car il est important de se sentir bien protégé chez soi.