Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Pour ne pas voir leur projet immobilier tomber à l'eau, de nombreux Français se précipitent chez leur courtier et leur banquier ces derniers mois. En cause : la hausse des taux d'intérêt et le durcissement des conditions d'octroi des prêts. La grande majorité des établissements bancaires ont ainsi connu un second trimestre particulièrement dynamique, rapporte Les Echos.
Selon la Banque de France, les encours ont progressé de 6,5 % ces derniers mois et retrouvé les niveaux d'avant la crise sanitaire. Une tendance observée dans l'ensemble des établissements. Les 39 caisses régionales du Crédit Agricole ont vu leurs encours de crédits immobiliers bondir de 5,9 % à 372,8 milliards d'euros. La dynamique est même plus forte chez LCL, filiale du Crédit Agricole, avec des encours qui ont augmenté de 9,2 % à 96 milliards d'euros.
Crédit immobilier : les encours explosent
Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale a, lui, enregistré un semestre historique d'après son président Nicolas Théry. Les encours ont augmenté de 9,5 % à 248 milliards d'euros. Même phénomène à La Banque Postale, avec des encours qui ont progressé de 5,5 % au premier semestre à 65,7 milliards d'euros. Cette dernière a aussi vu sa production de crédits immobiliers augmenter de 21 % sur cette période, soit 10 fois plus rapidement que la moyenne du marché.
BNP Paribas et Société Générale, qui visent des emprunteurs plus aisés et détiennent donc des parts de marché plus faibles, ont aussi vu leurs encours augmenter. Plus 5,9 % à 98,6 milliards d'euros à fin juin pour BNP Paribas. Plus 4 % pour la Société Générale et + 27 % pour sa filiale Boursorama.
Crédit immobilier : des taux toujours attractifs
Plusieurs professionnels du marché prévoient cependant un ralentissement pour la fin de l'année. Notamment en raison du "taux d'usure", qui est le taux maximum auquel les banques peuvent prêter. Celui-ci a tendance à progresser moins vite que les taux d'intérêt, ce qui bloque déjà de nombreux dossiers.
Selon les derniers chiffres de la Banque de France, le taux des nouveaux prêts tournait autour de 1,34 % fin juin, contre 1,1 % en janvier dernier. La progression s'est encore accélérée en juillet avec un taux moyen de 1,68 %, selon le baromètre Crédit Logement CSA dont les méthodes de calcul diffèrent de la Banque de France.
Malgré cette reprise, les taux restent très bas et toujours bien inférieurs à l'inflation. Autrement dit, les taux réels sont toujours négatifs et donc très avantageux pour les emprunteurs.
D'après la Banque de France, la production de nouveaux prêts immobiliers ne devrait être que de 21,6 milliards d'euros en juillet. Soit 1,1 milliard d'euros de moins qu'en juin et 5,2 milliards de moins qu'en mai. Signe qu'un ralentissement est en train de s'amorcer en douceur.