De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Foncia est dans le viseur de la Cnil. La Commission a en effet rendu public mercredi l’avertissement qu’elle a donné au groupe immobilier en 2010, après avoir découvert des fichiers dans lesquels les agents commentaient de manière "insultante" et "excessive" leurs clients. Rendu public cette semaine après confirmation d’une décision du Conseil d’Etat, l’avertissement infligé à Foncia fait notamment état de commentaires se rapportant à la vie privée, à la religion et même à l’état de santé des clients. "Famille de juifs très pratiquants", "il sentait l’alcool lors de la visite", "folle ! En dépression" ou encore "son mari est décédé, son enfant un mois plus tard… encore un peu sous le choc", peut-on ainsi lire dans ces commentaires, comme le révèle la Cnil sur son site.
Foncia "déplore les termes utilisés par certaines de ses collaborateurs"Et alors que les agents impliqués dans cette affaire se servaient des zones de commentaires disponibles dans certains logiciels de gestion de clients ou de prospects pour y annoter ces détails, la Commission a également tenu à rappeler quelques règles. Ces zones "ne doivent contenir que des informations objectives et les personnes concernées ont le droit de demander à accéder à ces commentaires", a-t-elle écrit sur sa page web. De son côté, Foncia a pris "acte de la décision du Conseil d’Etat" et rappelé qu’elle "déplore les termes utilisés par certains de ses collaborateurs dans les commentaires de ses bases informatiques qui, même s’ils sont isolés, vont à l’encontre des valeurs éthiques défendues et pratiquées au sein (de son) réseau".
En 2010, le groupe immobilier avait tenté de faire annuler l’avertissement de la Cnil, affirmant notamment qu’il n’avait "aucun contrôle d’activité ou de gestion sur (ses) agences".