De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Interventions des pompiers : le bon fonctionnement du service perturbé
- 2 - Interventions des pompiers : depuis plus de 20 ans, la législation autorise la facturation
- 3 - Interventions des pompiers : les missions "de confort" désormais facturées
- 4 - Interventions des pompiers : des tarifs "volontairement dissuasifs"
- 5 - Interventions des pompiers : dans quels cas appeler ?
Trop c’est trop. Comme les services des urgences, les pompiers sont sursollicités. Simples maux de tête, blessures superficielles, clés oubliées, fuites d’eau, présence d’une grosse araignée… De très nombreuses demandes sans aucun caractère d’urgence empoisonnent le quotidien des sapeurs-pompiers et encombrent leurs lignes téléphoniques. Ces appels, qualifiés d’abusifs, sont en hausse constante ces dernières années. Et cela n’est évidemment pas sans conséquence...
Interventions des pompiers : le bon fonctionnement du service perturbé
Beaucoup trop d'appels "farfelus" mobilisent en effet des pompiers, et rallongent par la même occasion le temps d'attente des personnes les contactant pour de vraies urgences. En février dernier, le capitaine Eric Goya, adjoint au centre opérationnel des sapeurs-pompiers de Paris, interrogé par Le Parisien, tentait d’alerter la population à ce sujet, devenu un réel problème :
"S'il vous plaît, appelez-nous pour des urgences avérées, l'abus des appels d'urgence nuit gravement à ceux qui en ont vraiment besoin".
D’ailleurs, d’après la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), en 2017, plus d’un tiers (36% précisément) des 19 millions d’appels reçus ne nécessitaient pas l’intervention de secours, rapporte Le Figaro.
Pour remédier à cette situation ubuesque, une décision radicale a été prise : faire payer certains déplacements. Objectifs visés ? Désencombrer les lignes téléphoniques et décourager les demandes inappropriées. Cela afin de permettre aux pompiers de se concentrer sur leur mission principale, qui est de "sauver des vies".
Interventions des pompiers : depuis plus de 20 ans, la législation autorise la facturation
Ce n’est pas une nouveauté. "C’est possible depuis 1996. La loi permet la facturation lorsque les interventions ne revêtent pas de caractère d’urgence et ne relèvent pas de nos missions", assure le général Éric Flores, contrôleur général des sapeurs-pompiers de France et patron des pompiers de l’Hérault.
Eléments déclencheurs de cette législation ? Des nids de guêpes ou autres frelons : "Dans les années 1990, en été, autour de Montpellier, on était saturés", se souvient-il. "On partait avec une liste de 15 à 20 nids à détruire chaque jour!", peut-on lire dans les colonnes du Figaro.
Interventions des pompiers : les missions "de confort" désormais facturées
Ouvertures de porte, dépannages dans un ascenseur, chat coincé… Ces missions qualifiées "de confort" sont dorénavant facturées par la quasi-totalité des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). Les rares personnes appelant encore le service des urgences pour un nid de guêpes se voient réorienter vers des entreprises privées.
"Il faut se rendre compte que dans les petites casernes, il n’y a parfois que 3 ou 4 pompiers d’astreinte. S’ils sont mobilisés pour de fausses interventions, le secours ne sera pas fait. Et ce sont en général les mêmes qui râlent si on met 15 minutes de plus à arriver…", souligne le contrôleur général.
Les fausses alertes seront également sanctionnées. Si vous avez par exemple seulement claqué votre porte et prétextez avoir une casserole sur le feu risquant de créer un incendie, une lourde facture vous sera soumise. "On peut même déposer plainte pour fausse alerte", précise Éric Flores. Et d’ajouter : "Il s’agit de susciter une prise de conscience chez celui qui a commis cette faute, et d’empêcher que la collectivité publique la finance par ses impôts."
Interventions des pompiers : des tarifs "volontairement dissuasifs"
Chaque département décide des interventions payantes, et possède sa propre grille tarifaire. Vous vous trouvez en Vendée ? Sachez que 5 types de déplacement "de confort" sont, depuis le 1er juin, facturés 376 euros.
En Loire-Atlantique, les pompiers vous demanderont la somme de 297,40 euros pour délivrer une personne bloquée dans un ascenseur, sans situation d’urgence.
Dans l’Ain, vous devrez payer entre 121 euros et 400 euros. "L’objectif n’est pas de faire de l’argent, mais que les gens ne nous appellent plus pour ce type d’intervention", explique Éric Flores.
"Les tarifs sont volontairement dissuasifs pour que nous puissions concentrer nos moyens sur les secours d’urgence. Car la mobilisation d’un véhicule d’intervention avec six personnes pendant une heure, c’est environ 500 euros!"
Avant de composer le 18 ou e 112, mieux vaut donc évaluer la situation. Si celle-ci ne présente pas de caractère vital, contactez votre médecin, ou d’autres services à même de pouvoir vous aider.
Mais alors, dans quels cas faut-il réellement contacter les secours ?
Interventions des pompiers : dans quels cas appeler ?
Nombreux sont les risques auxquels nous sommes confrontés dans notre vie quotidienne. Sur son site Internet, la FNSPF délivre quelques précieux conseils.
"Vous pouvez appeler les sapeurs-pompiers lorsqu'une ou des vies sont en danger (malaise, blessure grave, départ de feu, accident de la route, noyade, inondation, etc.)", recommande la fédération.
Pour une prise en charge plus rapide, pensez à préciser les renseignements suivants :
- Où vous trouvez-vous ? Indiquez le lieu le plus précisément possible pour permettre aux secours de vous trouver rapidement (ville, rue, numéro, étage, code d’accès à l’immeuble si nécessaire, etc.) ;
- Que se passe-t-il ? Indiquez la nature du problème (feu, malaise, accident, etc.), le nombre et l'état des victimes ;
- Y a-t-il un risque que les choses s’aggravent ? Evoquez les risques éventuels d’incendie, d’explosion ou d’effondrement ;
- Répondez aux questions qui vous seront posées par la personne que vous aurez au téléphone.
- Ne raccrochez jamais le premier ! La personne qui a pris en charge votre appel vous dira quand elle a toutes les informations nécessaires.
- Donnez votre numéro de téléphone et si possible, restez sur place, en sécurité, pour guider les secours.
- Enfin, gardez votre sang froid : une annonce calme, claire et complète garantit la rapidité des secours.
Interventions des pompiers : depuis plus de 20 ans, la législation autorise la facturation
Ce n’est pas une nouveauté. "C’est possible depuis 1996. La loi permet la facturation lorsque les interventions ne revêtent pas de caractère d’urgence et ne relèvent pas de nos missions", assure le général Éric Flores, contrôleur général des sapeurs-pompiers de France et patron des pompiers de l’Hérault.
Eléments déclencheurs de cette législation ? Des nids de guêpes ou autres frelons : "Dans les années 1990, en été, autour de Montpellier, on était saturés", se souvient-il. "On partait avec une liste de 15 à 20 nids à détruire chaque jour!", peut-on lire dans les colonnes du Figaro.
Interventions des pompiers : les missions "de confort" désormais facturées
Ouvertures de porte, dépannages dans un ascenseur, chat coincé… Ces missions qualifiées "de confort" sont dorénavant facturées par la quasi-totalité des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). Les rares personnes appelant encore le service des urgences pour un nid de guêpes se voient réorienter vers des entreprises privées.
"Il faut se rendre compte que dans les petites casernes, il n’y a parfois que 3 ou 4 pompiers d’astreinte. S’ils sont mobilisés pour de fausses interventions, le secours ne sera pas fait. Et ce sont en général les mêmes qui râlent si on met 15 minutes de plus à arriver…", souligne le contrôleur général.
Les fausses alertes seront également sanctionnées. Si vous avez par exemple seulement claqué votre porte et prétextez avoir une casserole sur le feu risquant de créer un incendie, une lourde facture vous sera soumise. "On peut même déposer plainte pour fausse alerte", précise Éric Flores. Et d’ajouter : "Il s’agit de susciter une prise de conscience chez celui qui a commis cette faute, et d’empêcher que la collectivité publique la finance par ses impôts."
Interventions des pompiers : des tarifs "volontairement dissuasifs"
Chaque département décide des interventions payantes, et possède sa propre grille tarifaire. Vous vous trouvez en Vendée ? Sachez que 5 types de déplacement "de confort" sont, depuis le 1er juin, facturés 376 euros.
En Loire-Atlantique, les pompiers vous demanderont la somme de 297,40 euros pour délivrer une personne bloquée dans un ascenseur, sans situation d’urgence.
Dans l’Ain, vous devrez payer entre 121 euros et 400 euros. "L’objectif n’est pas de faire de l’argent, mais que les gens ne nous appellent plus pour ce type d’intervention", explique Éric Flores.
"Les tarifs sont volontairement dissuasifs pour que nous puissions concentrer nos moyens sur les secours d’urgence. Car la mobilisation d’un véhicule d’intervention avec six personnes pendant une heure, c’est environ 500 euros!"
Avant de composer le 18 ou e 112, mieux vaut donc évaluer la situation. Si celle-ci ne présente pas de caractère vital, contactez votre médecin, ou d’autres services à même de pouvoir vous aider.
Mais alors, dans quels cas faut-il réellement contacter les secours ?
Interventions des pompiers : dans quels cas appeler ?
Nombreux sont les risques auxquels nous sommes confrontés dans notre vie quotidienne. Sur son site Internet, la FNSPF délivre quelques précieux conseils.
"Vous pouvez appeler les sapeurs-pompiers lorsqu'une ou des vies sont en danger (malaise, blessure grave, départ de feu, accident de la route, noyade, inondation, etc.)", recommande la fédération.
Pour une prise en charge plus rapide, pensez à préciser les renseignements suivants :
- Où vous trouvez-vous ? Indiquez le lieu le plus précisément possible pour permettre aux secours de vous trouver rapidement (ville, rue, numéro, étage, code d’accès à l’immeuble si nécessaire, etc.) ;
- Que se passe-t-il ? Indiquez la nature du problème (feu, malaise, accident, etc.), le nombre et l'état des victimes ;
- Y a-t-il un risque que les choses s’aggravent ? Evoquez les risques éventuels d’incendie, d’explosion ou d’effondrement ;
- Répondez aux questions qui vous seront posées par la personne que vous aurez au téléphone.
- Ne raccrochez jamais le premier ! La personne qui a pris en charge votre appel vous dira quand elle a toutes les informations nécessaires.
- Donnez votre numéro de téléphone et si possible, restez sur place, en sécurité, pour guider les secours.
- Enfin, gardez votre sang froid : une annonce calme, claire et complète garantit la rapidité des secours.