De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Invité d’un colloque organisé lundi par Force Ouvrière, le ministre du Travail, François Rebsamen, l’a affirmé : il n’y aura pas de "coup de pouce" au Smic prochainement. "Quand la croissance revient, le Smic doit augmenter. Quand elle n'est pas là, le coup de pouce n'est pas toujours une bonne solution", a-t-il expliqué, laissant entendre que sa hausse n’est pas pour maintenant.
Et d’ajouter : "L'objectif prioritaire, c'est l'emploi et l'investissement. Les salaires découleront du redémarrage. Le Smic progresse chaque année. Mais nous avons un défi majeur pour redresser notre pays, dont la compétitivité a été abîmée". Le Smic devrait toutefois être réévalué en fonction des prix et du pouvoir d'achat des salaires, comme le veut la loi, rappelle le Parisien.fr.
Un même Smic pour tous
En avril dernier, la proposition du président du Medef, Pierre Gattaz, d’instaurer un salaire inférieur au Smic avait été vivement critiquée à droite comme à gauche. Face aux inquiétudes, le Premier ministre, Manuel Valls, avait alors affirmé qu’il n’y aurait pas de remise en cause du Smic.
Une promesse une nouvelle fois confirmée par le ministre du Travail. "L'efficacité économique de ce type d'action n'est pas démontrée. Je ne suis pas non plus pour des Smic qui seraient différents d'une région française à une autre. Le Smic est un outil national de solidarité et doit demeurer le même partout sur le territoire national", a-t-il ajouté. En 2014, le salaire minimum interprofessionnel de croissance pour 151,67 heures travaillées par mois est de 1445,38 euros, selon l’Insee.
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