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L’annonce était particulièrement attendue. Face à la montée des prix de l’essence et la crainte d’une "saison 2" des Gilets jaunes, le gouvernement planchait depuis plus d’une semaine sur différents dispositifs. Celui retenu devait être simple et compréhensible. L’enjeu était de taille : "Faut pas se mentir, ça coince", admettait un conseiller ministériel qui suit le dossier au micro de BFMTV; "ça coince, car on ne veut surtout pas prendre une mauvaise décision. Nous sommes attendus au tournant. Si la décision est mauvaise, on créera une bronca et on en subira les conséquences politiques."
Si l’on attendait un "chèque-carburant" ou une baisse des taxes, c’est une tout autre mesure qui a été choisie. Jean Castex a en effet, préféré une approche plus globale, afin de contrer la hausse des prix générale. Pour rendre du pouvoir d’achat aux Français, première préoccupation à l’heure actuelle, le Premier ministre a annoncé ce jeudi 21 octobre au JT de 20 Heures sur TF1, l’instauration d'une "indemnité classe moyenne". "La question de l'inflation ne concerne pas que [l'essence], nous devons avoir une approche plus large", a-t-il déclaré.
Quel est son montant et à qui profitera-t-elle ?
"Indemnité inflation" : plus de 38 millions de Français percevront 100 euros
Cette aide exceptionnelle d’un montant de 100 euros sera accordée à plus de 38 millions de Français percevant moins de 2 000 euros net par mois, correspondant au salaire médian en France. Ce ne sont donc pas seulement les automobilistes qui sont concernés. "La seule condition est une condition de ressource", a précisé le chef du gouvernement. Estimant le surcoût de la hausse des prix du carburant à 80 euros par automobiliste sur un an, Jean Castex juge que ce coup de pouce couvre plus que l'augmentation, pour la plupart des ménages qui peuvent en jouir.
Comment en bénéficier ?
"Indemnité classe moyenne" : un versement automatique
Cette indemnité classe moyenne sera distribuée automatiquement, sans aucune démarche à effectuer, et en grande majorité au mois de décembre.
Dans le détail, l’aide de 100 euros sera accordée aux salariés, directement via leur employeur. Ils la recevront sur leur fiche de paie de décembre. Autres personnes éligibles : les indépendants (via l'Urssaf), les chômeurs et bénéficiaires des minima sociaux (via Pôle Emploi) ou encore les retraités. Attention toutefois, car l'aide versée par les caisses de retraite concernera les pensions inférieures à 1 943 euros.
Si les salariés bénéficieront de cette prime fin décembre, les employés de la fonction publique devront attendre janvier 2022 et les retraités février 2022. "Nous allons faire le maximum pour que cela arrive vite", a assuré Jean Castex. Et Matignon de préciser : "Ce sera le salaire du mois d'octobre qui servira de base pour les entreprises afin de déterminer quels salariés sont éligibles."
Qu’en est-il du blocage des prix de l’énergie ?
Inflation : le "bouclier tarifaire" prolongé
Le "bouclier tarifaire", adopté par l'Assemblée nationale le 14 octobre, sera prolongé, a aussi indiqué le Premier ministre. Il consiste à geler les tarifs réglementés du gaz et à limiter à 4% le tarif réglementé de l'électricité début 2022.
"Le 30 septembre dernier, je vous ai dit que nous pensions (l'arrêter) fin avril. Les experts nous indiquaient qu'à partir d'avril, les tarifs commenceraient leur décrue. Aujourd'hui, les experts nous disent que cette décrue interviendra, mais sera plus lente, donc nous avons pris nos responsabilités en maintenant les blocages des prix sur tout le long de l'année 2022", a-t-il détaillé.