Un septuagénaire mis en examen dans une affaire de viols d'enfants en ligneIllustration
Durant huit ans, l'homme de 76 ans est soupçonné d'avoir envoyé près de 37.000 euros à des intermédiaires aux Philippines en échange de vidéos de viols d'enfants.
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Il avait déjà été condamné en 2007 à une amende pour détention d’images pédopornographiques. Fin septembre, un Dijonnais (Côte d’Or) de 76 ans a été écroué dans le cadre d’une affaire de livestreaming. Depuis 2016, il aurait versé plus de 37.000 euros à près de quatre cents intermédiaires aux Philippinesen échange de vidéos de viols en direct sur des jeunes filles de 8 à 12 ans. La majorité des victimes sont de nationalité philippine et résident à Manille, la capitale des Philippines, et dans sa région. L’homme est lui-même marié à une Philippine.

Le septuagénaire, retraité du domaine du conseil en relations publiques et la communication, a été mis en examen pour complicité de viol sur mineurs de plus et moins de quinze ans, complicité de traite des êtres humains à l’égard de mineurs, complicité d’agression sexuelle sur mineurs de plus et moins de 15 ans, détention et acquisition d’image pornographique mettant en scène des mineurs et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, a confirmé le parquet.

37 000 euros envoyés en huit ans

C’est le Tracfin, un service de renseignement français du ministère de l’Economie, qui a relevé “des mouvements de fonds suspects dans le cadre de la lutte contre l’exploitation sexuelle de mineurs et de la veille réalisée pour le livestreaming”, précise le parquet de Paris à BFMTV. L’organisme a alerté les enquêteurs de l’Office des mineurs de la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ). "Des identifiants WhatsApp et Telegram pouvant correspondre au même mis en cause, étaient rassemblés en procédure".

L’homme voyageait aux Philippines pour avoir des relations sexuelles avec des enfants 

Lors de son interpellation, l’homme a été surpris en train de négocier des tarifs avec des interlocuteurs aux Philippines. Après l’exploitation de son matériel informatique, les enquêteurs ont découvert près de 5 000 discussions à des dates récentes, comportant des contenus pédocriminels dont "des incitations à commettre des relations sexuelles incestueuses" et "des voyages effectués aux Philippines pour avoir des relations sexuelles avec des enfants”. 

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L’homme nie les faits 

Déjà condamné en 2007 pour détention d’images pédopornographiques, le principal suspect a nié les faits qui lui sont reprochés lors de sa garde à vue. Il prétend avoir "seulement eu des relations sexuelles avec des adultes" et soutient “avoir envoyé de l’argent aux Philippines dans un but humanitaire". Les autorités françaises comptent poursuivre leurs investigations directement aux Philippines, le pays étant considéré comme un point central des réseaux de livestreaming de violences sexuelles sur mineurs.