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Dans la vie, il y a la famille et celle que l’on se choisit. Grégory et Jean, 47 et 42 ans habitent depuis plus d’un an avec Maryline, 74 ans, l’ancienne propriétaire de leur maison. Il y a plus d’un an, le couple trouve la maison idéale : une fermette située à Cossé-en-Champagne, une petite commune de Mayenne.
La propriétaire Maryline habite ici depuis 52 ans et avant elle, la ferme a été transmise de mère en fille au fil des générations depuis le XIXe siècle. “Ils ont d’abord été locataires avant d’être propriétaires” explique la septuagénaire à Actu.fr avant de poursuivre “Maman est née dans cette maison et ma grand-mère y vivait”.
Une maison familiale depuis le XIXe siècle
Enfant, elle passe toutes ses vacances dans cette fermette avant de venir l’habiter avec son mari en 1972. “C’était le 23 décembre 1972”, se souvient-elle précisément. Elle y construira tous ses souvenirs, partageant ses journées entre la société de frigoriste qu’elle possédait avec son mari, son élevage de lapins destinés à la vente et sa vie de famille entourée de son mari et de ses filles.
En novembre 2019, un an après le décès de son mari, Maryline décide de mettre la maison en vente, les 15 hectares de terrain étant devenus trop lourds à entretenir. Mais la vente s’avère plus compliquée que prévu.
La septuagénaire trouve une nouvelle maison à Brûlon pour s’y installer mais avec le Covid et le confinement la vente des Groies est annulée quatre fois. Elle doit donc renoncer à l’achat de son nouveau logement, “cette maison ne voulait pas que je la quitte”, confie-t-elle au média.
“On s’est dit : c’est ici”
C’était sans compter sur le projet d’installation de Grégory et Jean qui sont entrés dans sa vie fin 2022. Tout droit venus de Paris, le couple respectivement originaire de l’Ardèche et de la Meuse cherchait leur maison idéale avec son lot de critères bien précis. “Nous voulions un terrain naturel, une rivière, un environnement naturel propice pour développer une activité agricole autonome” expliquent-ils.
Quand ils visitent la fermette, c’est la révélation. “On s’est dit, c’est ici”, expliquent-ils. Ils obtiennent leur prêt et s'installent dans leur nouvelle propriété.
“J’ai deux fils de plus”
Alors que Maryline peine à trouver un nouveau logement, le couple prend conscience de l’attachement profond que porte la septuagénaire à cette demeure et décide de lui proposer de rester habiter avec eux en attendant qu’elle trouve son nouveau logement : “Il y a largement assez de place et à Paris nous avons eu l’habitude d’être en colocation même si ce n’était pas avec des personnes de plus de 70 ans”. Maryline accepte volontiers “ce n’est pas vraiment une coloc, car c’est gratuit”, précise-t-elle.
Une situation qui dure déjà depuis 18 mois et dans laquelle tout le monde trouve son compte. “On ne se marche pas dessus, Maryline a sa chambre et nous la nôtre. On fait les courses ensemble et les repas aussi !” explique Grégory. “Quand on vieillit, on ne vit qu’avec des vieux, ça change la vie de vivre avec des jeunes. Ils me parlent de la vie à Paris, ça me réveille !”, complète quant à elle Maryline. Depuis, la septuagénaire n’en finit pas de plaisanter : “Mes filles sont plus vieilles qu’eux, j’ai deux fils de plus et puis c’est tout !”.