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Le procès de Mazan se poursuit et entame sa septième semaine, ce lundi 14 octobre. Durant une longue période, Gisèle Pelicot avait été droguée et violée par son mari, sans comprendre ce qui lui arrivait. En effet, pendant plus de dix ans, entre 2011 et 2020, Do minique Pelicot a fait usage de la soumission chimique sur son ex-femme, il lui a administré des cachets de Temesta, un somnifère puissant. Au total, plus de 70 hommes ont été invité à la violer à leur domicile du Vaucluse, parmi eux certains semblent avoir des justifications très loufoques.
Parmi eux, Patrick A., qui a affirmé avoir agi “à contre-coeur”. Selon Actu.fr, cet homme qualifie sa vie de “médiocre” après un divorce. “Il s’est mis à fréquenter “plusieurs fois par semaine” les saunas, aires d’autoroute et arrière-salles des sex-shops de la région d’Avignon, pour des rencontres homosexuelles furtives.
Il surfe également depuis 10 ans sur le site de rencontre coco.fr (“un repaire de prédateurs” selon une association qui avait obtenu sa fermeture en juin par la justice)”, précise Actu.fr. C’est précisément sur ce site qu’il fait la rencontre de Dominique Pélicot, début 2018, qui lui propose alors de continuer leurs échanges sur la messagerie Skype.
Dans ces échanges, que les enquêteurs ont pu consulter, il n’y a pas le moindre doute sur les motivations de Dominique Pélicot. “Je cherche un complice pervers pour abuser de ma femme, elle prend des somnifères et j’en profite”. Une demande claire à laquelle Patrick A. répond simplement “ok”.
"Je l'ai fait à contre-cœur"
Ce jeudi 10 octobre, le sexagénaire se défend à la barre en indiquant que ces messages ne l'alarme pas plus que ça, car cette plateforme regorgeait de “mythos”. Il indique également être uniquement intéressé par les relations homosexuelles.
Lorsqu’il se rend au domicile des Pélicot, il raconte avoir pratiqué deux fellations à Dominique Pelicot. Après les préliminaires, le père de famille l’invite à se rendre dans la chambre où se trouve Gisèle Pélicot, droguée et inconsciente. Ça “l’excitait si on faisait ça à côté de sa femme”, indique-t-il. Bien qu’il ait reconnu les faits, il confie l’avoir “l’avait fait à contre-coeur”.
“Vous êtes homosexuel mais vous avez commis un viol hétérosexuel, que vous reconnaissez ! Dans ce procès, nous avons déjà eu les viols par accident, votre particularité c'est de plaider le viol à contre-coeur”, souligne Me Antoine Camus, l’un des avocats de Gisèle Pélicot.
“C’est pas à moi qu’il faut en vouloir, c’est à votre mari”
Un autre des coaccusés, Didier S., 68 ans, est également interrogé. Ce dernier indique qu’il s’était rendu au domicile du couple pour des relations homosexuelles. Il nie les accusations à son encontre car Dominique Pélicot lui aurait fait croire qu’elle “faisait semblant de dormir”. “C’est pas à moi qu’il faut en vouloir, c’est à votre mari”, a lancé le sexagénaire pendant l’audience.
Karim S., 40 ans, un autre coaccusé conteste également l’accusation de viol. “Je ne me suis pas rendu (chez eux) dans le but de commettre un crime et je n’avais absolument pas conscience que madame (Pelicot) n’était pas consentante”, explique-t-il.
Ce dernier indique qu’il avait été avisé par Dominique Pelicot que son épouse serait “endormie par la consommation d’alcool et un somnifère” : mais “j’étais convaincu qu’ils étaient complices dans une sorte de jeu. C’était clair pour moi qu’elle ne pouvait pas ne pas être au courant”. “Effectivement, j’aurais dû creuser plus et au moins parler avec madame (Pelicot)”, souligne-t-il.
“Elle allait se réveiller, parce que c’était un jeu”, indique Jean-Marc L., 74 ans, le plus vieux des accusés, qui lui aussi conteste les accusations. Ce dernier souligne qu'il n’avait pas pu la violer car il n’avait “pas d’érection”.
Le procès de Mazan va durer jusqu’au 20 décembre, la cour criminelle départementale du Vaucluse va juger 51 hommes au total.