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5 novembre 1973, La Machine (Nièvre). Des semaines durant, un étrange phénomène vient secouer la douce tranquillité de ce village de 5 000 âmes : un esprit frappeur logé dans le mur de la chambre d’un adolescent. Au cœur de cette histoire, la cloison séparant les maisons de deux familles en mauvais termes. D’un côté, un couple de quadragénaires dont l’épouse avait la réputation d’être belliqueuse et acariâtre. De l’autre, une famille composée d’un couple et de leur fils de treize ans, Dominique.
L’esprit frappeur de la Nièvre, un cas “authentique” de maison hantée
Au micro de Sud Radio, Yves Lignon, auteur d'ouvrages sur le paranormal, revient sur cette extraordinaire manifestation. « On peut dire qu’on a eu affaire à un cas authentique de maison hantée », annonce-t-il d’emblée. « Pour la science, une maison hantée (...) est un lieu d’habitation dans lequel se produisent des choses que la physique honnête réprouve : les objets se déplacent, les murs tapent », précise l’universitaire.
Le soir du 5 novembre 1973, aux alentours de 21 heures, le jeune homme va se coucher comme à son habitude. Seulement voilà : des coups sourds, provenant de l’autre côté de la cloison qui sépare sa chambre du domicile de ses voisins, l’empêchent de dormir. Les bruits se répètent, si bien que le père de Dominique, furieux, finit par se rendre chez ses voisins pour leur demander d’arrêter ce vacarme. Problème : l’épouse est en train d’écosser des petits pois tandis que le mari, lui, se tient sur le pas de la porte.
Là, familles des deux côtés de la cloison s'inquiètent...
« Il n’y avait pas de trucage, pas de supercherie »
Alors que l’histoire se répète, une enquête de police est ouverte. L'adjudant Bernard Guilbert, autrefois commandant de la brigade de La Machine, se souvient bien de cette troublante histoire. Dans les colonnes du Journal du Centre, celui qui est aujourd’hui à la retraite affirme avoir “constaté à plusieurs reprises le phénomène” et avoir converser avec l’esprit. « Forcément, on a mené une enquête sérieuse. On a fait des planques. On a placé des gendarmes partout, à l'étage, derrière la cloison, au sous-sol, dans le jardin. Rien, il n'y avait rien. Je suis sûr d'une chose, il n'y avait pas de trucage, pas de supercherie », poursuit-il.
Seulement voilà : le fameux esprit frappeur ne se contentait pas de donner des coups dans le mur. Selon les témoins de l'époque, il aurait discuté, chantonné, et même prédit les résultats du tiercé...
L’esprit battait la mesure sur des chansons de Marie Laforêt
De quoi était donc capable cet esprit frappeur ? Dans les enregistrements de la gendarmerie, on entend le jeune Dominique siffloter Viens sur la montagne de Marie Laforêt pendant que “le mur l’accompagne en battant la mesure”, explique Yves Lignon. De son côté, l'adjudant Guilbert raconte : « On lui a demandé les arrivées du tiercé, qu'il a donné d'ailleurs. Il était aussi capable de rythmer des marches militaires (...) Il a répondu à des questions très personnelles que je lui ai posées. Bref, c'était véritablement déstabilisant. Mes gendarmes étaient, du reste, perturbés. »