De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Meurtre de Lola : Dahbia B., entre moments de lucidité et manque d'empathie
- 2 - Meurtre de Lola : la suspecte, victime de violences sexuelles et conjugales
- 3 - Meurtre de Lola : une suspecte aux propos "décousus et incohérents"
- 4 - Meurtre de Lola : Dahbia B., une femme autrefois "très charmante, très belle, très aimable"
- 5 - Meurtre de Lola : Dahbia B., entre satanisme et évangélisme
"Gentille", "réservée"... Les mots ne manquent pas pour décrire avec émotion l'adolescente qu'était Lola, 12 ans, sauvagement tuée et abandonnée dans une malle vendredi 14 octobre 2022.
Alors qu'elle rentrait du collège, dans le 19ème arrondissement de Paris, la petite Lola est entrée dans son bâtiment pour la dernière fois aux alentours de 15h20, en témoignent les enregistrements de vidéosurveillance de sa résidence.
Très vite, l'étau se resserre autour d'une femme, Dahbia B., qui accompagnait l'enfant dans le hall de l'immeuble dans l'après-midi... Et en est ressortie seule quelques heures plus tard, peu de temps avant 17 heures. La suspecte, âgée de 24 ans, tenait une malle et deux valises.
Meurtre de Lola : Dahbia B., entre moments de lucidité et manque d'empathie
Interpellée puis mise en examen pour "meurtre d'un mineur de 15 ans" aggravé et "viol sur mineur avec actes de torture et de barbarie", la meurtrière présumée de Lola a été placée en détention provisoire à Fresnes dans le Val-de-Marne.
Lors de ses auditions à la brigade criminelle, la femme âgée de 24 ans a oscillé entre aveux circonstanciés, moments de lucidité, changements de version, déclarations désinvoltes et lacunes émotionnelles.
Selon un document consulté par l'AFP, Dahbia B. aurait montré un sérieux manque d'empathie pour la victime...
Meurtre de Lola : la suspecte, victime de violences sexuelles et conjugales
"Ca me fait ni chaud, ni froid. Moi aussi, je me suis fait violer et j'ai vu mes parents mourir devant moi", aurait déclaré la vingtenaire aux enquêteurs qui lui présentaient des clichés de la dépouille de Lola.
Si Dahbia B. avait un casier judiciaire vierge, elle était en revanche connue des services de police comme victime de violences conjugales depuis 2018.
Sa soeur, son petit-ami et d'autres connaissances de la principale suspecte ont décrit cette dernière comme une femme autrois "charmante", "aimable"...
Meurtre de Lola : une suspecte aux propos "décousus et incohérents"
Dahbia B., née en Algérie en 1998, est arrivée en France en 2016 avec un titre de séjour étudiant. Titulaire d'un CAP restauration, la jeune femme ne dispose ni d'un logement, ni d'un emploi ou de quelconques autres sources de revenus au moment de sa mise en examen.
Elle vivait chez une de ses connaissances, dans le Val-de-Marne, et il lui arrivait de passer quelques nuits chez sa soeur, qui habitait dans le même immeuble que Lola et sa famille dans le 19ème arrondissement de Paris.
Selon les informations du Parisien, la soeur de la suspecte estimait que Dahbia tenait depuis quelques temps "des propos décousus et incohérents" et se serait marginalisée.
A l'occasion de ce que la soeur qualifie de "discussions obsessionnelles", la meurtrière présumée aurait évoqué les thématiques de l'amour et du ciel.
Interrogé par BFMTV, un ex petit-ami de Dahbia raconte que la suspecte faisait d'étranges rêves dernièrement, où elle voyait sa mère décédée...
Meurtre de Lola : Dahbia B., une femme autrefois "très charmante, très belle, très aimable"
"Quand j'ai su que c'était elle, je suis tombé en mille morceaux (...) Elle est très charmante, elle est très belle, elle est très aimable... Je ne l'ai pas connue juste comme ça, elle est sortie avec moi, elle venait avec moi à Marseille, à Cannes, sur la Côte d'Azur...", décrit l'homme auprès de la chaîne d'information en continu.
Rappelons que la suspecteDahbia B. bénéficie à ce stade de la présomption d'innocence.
"La dernière fois que je l'ai vue, elle déraillait par rapport à la religion", poursuit l'ex petit-ami de la jeune femme, abordant notamment des dérives sataniques...
Meurtre de Lola : Dahbia B., entre satanisme et évangélisme
La dernière fois que l'homme a vu Dahbia, il y a une dizaine de jours, la suspecte avait "un peu perdu la boule". "Elle parlait toute seule. Elle parlait entre ses lèvres... Je lui disais, 'qu'est ce que tu dis?'. Elle répondait 'rien, rien, c'est entre moi et moi'", rapporte l'ex compagnon de la meurtrière présumée. Selon lui, la mort de ses parents aurait pu pousser Dahbia à entrevoir un nouveau rapport à la religion, évoquant le satanisme et l'évangélisme.
La dernière fois que je l'ai vue, elle déraillait par rapport à la religion. Elle me disait 'je vais aller faire la croix, je vais être chrétienne, je vais aller à l'église'. Je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a dit 'c'est parce que j'en ai marre, c'est bon, ma mère est morte, mon père est mort'. - L'ex petit-ami de Dahbia B. auprès de BFMTV
Dans l'attente des expertises psychiatriques, la meurtrière présumée est considérée comme étant en pleine possession de ses moyens.