De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Depuis toujours, Viviane Lombardo ressent des choses. Son don, c’est de pouvoir entrer en communication avec les défunts, les « entités » qui errent encore dans ce monde, en attendant de trouver leur repos éternel. Elle ne voit pas ces esprits, mais ressent leur présence fortement, et arrive à distinguer s’il s’agit d’un enfant, d’un homme ou d’une femme.
« Ca peut arriver à tout moment de la journée », explique cette maman de 48 ans qui habite à Rocbaron, dans le Var. Tout à coup, je vais ressentir une chappe de plomb si l’entité est chargée négativement, ou alors au contraire des courants d’air froid ».
Il y a quelques années, Viviane a décidé d’explorer davantage cette faculté en montant une association, avec d’autres médiums et quelques passionnés, dans le but de mener des enquêtes paranormales.
Ensemble, ils se sont rendus dans des lieux abandonnés, à la recherche d’esprits errants.
Lorsqu’ils sentent une présence, ils vont alors essayer de communiquer avec elle, au moyen de leur « SpiritBox » et d’une caméra Infrarouge.
La « SpiritBox », sorte de radio sans module de sélection des canaux, génère un bruit blanc en balayant tous les canaux, ce qui « permet aux entités de transformer leurs pensées en mots grâce aux vibrations. Parfois, ils arrivent même à former des phrases. On peut vraiment avoir une communication intelligente avec eux », assure Viviane.
L’équipe d’enquêteurs paranormaux utilise également une caméra à vision de nuit, pour pouvoir observer ectoplasmes, orbes ou brumes qui correspondraient à diverses manifestations visuelles de l’esprit.
Des rencontres inattendues
Mais attention, il n’est pas question de spiritisme pour Viviane. « C’est de la parapsychologie. Je cherche seulement à comprendre et à faire comprendre. »
Avec quelques curieux, elle se rend régulièrement dans des lieux abandonnés pour « enquêter ».
L’occasion de faire des découvertes surprenantes, selon la quadragénaire. « On arrive à voyager dans plusieurs époques, récemment nous étions dans un lieu où il y a eu pendant la Deuxième Guerre mondiale des résistants et des combats, et des soldats se sont manifestés » raconte Viviane.
Elle regrette que les gens aient peur du paranormal, car pour elle, il peut-être le lieu d’expériences riches en émotions. « Ça n’a rien à voir avec des films d’horreur, on a parfois des manifestations qui sont magnifiques. Il y a peu, alors que nous étions près d’un bunker, une entité s’est manifestée et nous as raconté qu’elle restait là en attendant son amour, pour qu'ils passent de l’autre côté ensemble ».
Mais il arrive que parfois, les choses soient plus lourdes. « On a rencontré une entité qui était décédée d’une manière violente, je pouvais le sentir. Elle a réussi à nous communiquer son âge, ce qui nous a permis de faire des vérifications et de nous rendre compte qu’une femme de 44 ans avait été tuée par balle à cet endroit il y a une vingtaine d’années. » raconte la mère de famille
Chasseurs de fantômes
Ce que Viviane aime aussi dans cette activité, c’est de pouvoir aider les gens. Des particuliers font régulièrement appel à elle pour investiguer sur une « présence » chez eux. « Souvent, ce sont des gens qui entendent des bruits, se sentent épiés, sont mal à l’aise chez eux », raconte la mère de famille. Viviane réalise alors une « pré enquête », en se rendant sur place, pour « ressentir » l'entité, et étudier l’histoire du lieu.
Elle retourne ensuite sur place avec ses outils, et tente de communiquer avec l’esprit. « En général, ce sont des entités qui sont en colère, soit parce que leur mort a été tragique, soit parce qu’elles ne trouvent pas la lumière » précise Viviane.
Faire passer les esprits de l’autre côté
Ces esprits « bloqués, Viviane va alors tenter les apaiser, et de les conduire de l’autre côté en créant un « canal de lumière » grâce à un travail énergétique. « Quand ils passent, je ressens toutes leurs émotions, de la joie, de la paix, et parfois on entend même un « merci » sur la SpiritBox. C’est très émouvant » poursuit-elle.
« Une dame avait fait appel à moi car il y avait chez elle beaucoup de bruits, d’objets qui disparaissaient, et même des brumes dans sa maison. Il s’avérait que c’étaient les propriétaires du lieu, un homme et sa femme décédés à quelques années d’intervalles. Ils n’arrivaient pas à « passer » car ils se cherchaient mutuellement, mais ils n’étaient pas au même niveau spirituel, donc pas au même plan physique, alors ils ne se trouvaient pas. Je les ai donc aidés à traverser ensemble ».
Mais il arrive, selon Viviane, que certains esprits sont plus « réticents » à partir…
Gare aux démons
Pour la médium, il peut y a voir plusieurs raisons qui expliquent qu’une entité « reste » sur la planète. « Soit ce sont des personnes qui n’ont pas fini d’accomplir quelque chose, soit ils sont accrochés à leur maison, soit ils veulent accompagner les vivants et veiller sur eux, ou bien ce sont des gens qui sont mort de façon tellement violente qu’ils n’ont pas compris qu’ils étaient morts. D’autres ont aussi peur d’aller vers la lumière, alors ils restent bloqués là », explique Viviane.
Cette activité n’est pas sans conséquence. « Selon les lieux, c’est très fatigant. Parfois, je suis vidée, car il y a des choses très lourdes, dans certains endroits par exemple des hôpitaux abandonnés », précise la maman.
Surtout, elle met en garde. Ouija, SpiritBox.. Viviane déconseille son utilisation aux « novices » en matière de parapsychologie. « Ce sont des outils qui peuvent ouvrir de canaux dangereux si on les utilise mal », alerte la varoise.
Des esprits maléfiques, la medium en a rencontré certains. « Une fois, mes proches et moi ont a eu à faire quelque chose de très très mauvais, il nous arrivait des tas de catastrophes, il y avait des moments très noirs, des pertes de papiers, des accidents »…
Elle distingue trois types d’esprits ; les entités positives, les entités négatives, encore appelés vampires énergétiques, et les entités démoniaques. « Ce sont les pires, précise Viviane, car on a du mal à s’en débarrasser. Et contrairement aux autres entités, ce ne sont pas des humains mais bien des démons. Ils vont jouer sur vos faiblesses, s’attaquer à des personnes particulièrement fragiles pour les affaiblir encore plus. »
Face au scepticisme
Viviane exerce son activité sans tabou mais elle doit souvent faire face aux interrogations des sceptiques. « Même dans ma propre famille, personne n’y croyait, mais petit à petit, à force de voir les enquêtes, je me rend compte que les personnes qui m’accompagnent s’aperçoivent qu’il y’a des réponses, que c’est cohérent ».
La quadragénaire souhaite poursuivre ses enquêtes paranormales pour aider les autres, esprits comme humains. « Je veux continuer à chercher des réponses, et je veux faire prendre conscience aux gens que ça existe, et que ça n’est pas que du mauvais. Et puis, rencontre les entités ce sont aussi des expériences fortes, on tombe souvent sur des choses inattendues » conclut Viviane.
Aujourd’hui, son association a été dissoute, la faute à la pandémie qui a rendu les réunions difficiles, mais elle continue son activité en solo, à la recherche des secrets des esprits…