Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
35 ans de mystère dissipés en seulement quelques heures. En mai 1986, la France découvre avec effroi le meurtre de la petite Cécile Bloch, âgée de 11 ans. La fillette a été violée puis poignardée sur le chemin de l’école, en plein Paris, par un homme dont le portrait-robot est diffusé. En huit ans, trois autres crimes lui sont imputés, ainsi que six viols, avant que sa trace ne disparaisse complètement en 1994.
Le Grêlé : un homme "pas bien dans sa vie"
Ce cold case de 35 ans vient d’être résolu grâce au travail de la justice et au progrès de la science. Comme l’explique Le Parisien, un ancien gendarme, retrouvé mort au Grau-du-Roi (Gard) mercredi 29 septembre vient d’être identifié comme le tueur en série. François V. avait reçu quelques jours avant une convocation pour un prélèvement ADN et a expliqué son geste dans une lettre d’aveux. Il y affirme notamment qu’il ne se sentait "pas bien dans sa vie" au moment des faits mais dit n’avoir "rien fait depuis 1997".
Celui qui est passé sous les radars pendant 35 ans a mené une vie tout à fait normale entre le meurtre de Cécile Bloch et son suicide cette semaine. Père de deux enfants, cet ancien gendarme devenu policier était aussi conseiller municipal d’une petite ville de l’Hérault, où de nombreuses personnes le fréquentaient. S’il a mis fin à ses jours au Grau-du-Roi, François V. vivait avec son épouse à La Grande-Motte, où ses voisins n’en reviennent pas de cette révélation.
Interrogés par Le Parisien, ils expliquent : "Les bras nous en sont tombés. Ce sont nos voisins, très serviables et chaleureux. On parlait ensemble par-dessus le mur de séparation de nos deux jardins. François c’était un solide gaillard, très grand. Il était serviable comme tout. Et il venait régulièrement dépanner les ordinateurs de mon épouse". Ce témoignage révèle les deux faces d’un homme chez qui se sont mêlées ombre et lumière durant 35 ans. Ce que l’on sait de cette facette normale de sa personnalité.
Le Grêlé : un homme "serviable" et poli
Selon Le Parisien, François V. et sa compagne ont vécu six ans dans ce quartier, où tous les voisins saluent un homme "serviable", poli et tourné vers les autres. L’une des femmes interrogées parle même d’un homme joyeux et paisible, qui parlait de son passé de motard dans la gendarmerie, ces moments où il accompagnait les cortèges officiels.
Une vie au doux rythme de la retraite, dans cette commune de l’Hérault où il recevait ses enfants, ceux de sa compagne et leurs petits-enfants. Auprès du quotidien francilien, une voisine se souvient que "cet été, on le voyait passer avec son vélo électrique à grosses roues" et qu’"il tirait une petit remorque dans laquelle ses petits-enfants prenaient place pour aller à la plage notamment". Un homme du quartier se souvient plus particulièrement d’un épisode de mars 2020…
Le Grêlé : une vie loin de ses lourds secrets
Comment cet homme ordinaire, tourné vers les autres, pouvait-il cacher de si lourds secrets ? Interrogé par Le Parisien, un des voisins se souvient qu’ "en mars 2020, juste avant le confinement de la Covid, c’est lui qui avait organisé une réunion des voisins de ce quartier. Cela ne s’est jamais fait jusque-là. Cela nous a permis d’échanger avec beaucoup qui nous ne connaissions pas. C’est lui qui avait réussi à faire ça pour nous".
Disparu depuis deux jours, François V. avait rejoint le Grau-du-Roi avec son vélo électrique. C’est le bornage de son téléphone qui a permis aux forces de l’ordre de le retrouver, déjà mort, et de prendre connaissance de sa lettre d’aveux. S’il apporte une réponse à 35 ans de mystère, le Grêlé ne pourra jamais répondre de ses crimes devant la justice.