De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C’état il y a 60 ans, mais cette expérimentation fait encore parler d’elle dans le monde entier. En juillet 1968, John B. Calhoun, un ethnologue américain, entreprend une expérience sans précédent, baptisée « Univers 25 » dans les locaux de l’Institut National de la Santé Mentale (NIMH) de Bethesda, dans le Maryland.
Le principe : il place huit souris dans une boîte ouverte, de 1,30 mètre de haut pour 2,5 mètres de large. Il installe à l’intérieur tout le confort nécessaire aux rongeurs : nourriture abondante, eau à volonté, et aucun risque d’être attaqué par un prédateur. Les conditions semblent idéales pour que la population de rats prospère.
Quatre mois après le début de l’expérience, une première nouvelle génération nait. Elle sera suivie d’une nouvelle portée de bébés rats tous les deux mois.
C’est là que la situation commence à devenir incontrôlable.
Un an après le début de l’expérience, la boîte comporte désormais 620 rats. Six mois plus tard, la population maximale est atteinte : 2200 individus s'entassent désormais dans le curieux monde. A partir de ce moment, les nouveaux nés ne peuvent plus survivre tant les conditions sont devenues chaotiques.
Violence, sexualité déviante et dépression
La petite société de rongeurs fonctionne comme suit. Au centre de la boîte, les mâles dominants et agressifs règnent en maîtres : ils passent leur temps à se nourrir et à se battre, allant souvent jusqu’à s’entretuer.
Les femmes, ainsi que quelques adolescents, préfèrent se tenir loin de cette « société » violente. Ils semblent abrutis, amorphes, dépressifs. Les femelles oublient fréquemment leurs petits derrière elles. Le taux de mortalité infantile est catastrophique.
Certains rats sont victimes de troubles du comportement alimentaire, d’autres se mettent à avoir des pratiques sexuelles déviantes.
Pire encore, le cannibalisme commence à se répandre dans « l’Univers 25 ».
L’expérience prendra fin en 1973. Dans un rapport, publié en 1962, Calhoun conclut : « Lorsqu'une population de rats de laboratoire est laissée libre de s'accroître sans limites dans un espace délimité, les rats développent des comportements extrêmement anormaux pouvant mener à l'extinction de la population ».
« Je parlerai largement de souris, mais mes pensées vont vers l’homme », ajoute-t-il.
Il nomme sa théorie dystopique le « cloaque comportemental, et avance cette réalité derrière l’expérience : l’homme, comme tout animal, a besoin d’espace. Sans cela, il court à sa perte.
Une thèse qui fait réfléchir à l’heure où la Terre n’a jamais été aussi peuplée.