Film coquin, amour avec une lycéenne... La vraie vie de Nordahl Lelandais en prison

Depuis lundi 31 janvier, Nordahl Lelandais, 38 ans, comparait devant les assises de l’Isère à Grenoble pour l’enlèvement, la séquestration et le meurtre de la petite Maëlys De Araujo en aout 2017 à Pont-de-Beauvoisin.

Cinq ans après le drame, les audiences se sont ouvertes dans un climat pesant, en présence de la famille de la fillette, qui recherche, plus que tout, des réponses. Car dans ce dossier ultra médiatisé, de nombreuses zones d’ombres subsistent.

Mercredi 2 février, la cour se penchait sur la personnalité de Nordahl Lelandais, en entendant certains de ses proches, notamment son petit frère Sven, qui a décrit un frère “attentionné”, “sans problèmes particuliers”, à la grande surprise de l’assemblée.

L’accusé a aussi été interrogé sur sa détention. L’occasion pour la cour de mettre en lumière de curieux comportements de l’ancien militaire, incarcéré à la prison de Saint-Quentin Fallavier depuis 2017.

Une relation sexuelle au parloir

Ce dernier y aurait noué une relation sentimentale par courrier avec une quinquagénaire nommée Elisabeth, avant de la rencontrer à l’occasion de plusieurs parloirs. L’accusé raconte qu’à l’occasion d’un parloir familial de trois heures, ils auraient même eu des relations sexuelles.

Cette femme lui aurait par ailleurs versé 10 000 euros entre juillet 2018 et décembre 2021. “Pour cantiner”, s’est justifié Nordahl Lelandais.

Plus déroutant encore, on lui aurait accordé de passer 24 heures avec Elisabeth en unité de vie familiale, un appartement séparé de la détention dans lequel les détenus peuvent recevoir leurs proches. Une “erreur” de l’administration pénitentiaire, selon la Présidente de la cour d'assises.

Mais ça n’est pas tout. A l'occasion de ces rencontres, Elisabeth aurait également donné un téléphone à Nordahl Lelandais, en toute illégalité.

Un compte Facebook et des échanges avec une lycéenne

Un mobile qu’il aurait utilisé pour contacter sa compagne, mais aussi pour consulter à près de 80 reprises des sites pornographiques, avec cette recherche, qui revient souvent : “ado”.

"Cela faisait un peu plus de quatre ans que j’étais en détention, j’ai eu l’occasion d’avoir un téléphone pour avoir plus d’intimité avec Elisabeth. Il y a eu des appels", s’est justifié l’ancien maître-chien.

Le détenu aurait aussi profité de son téléphone pour se créer un compte Facebook, et échanger avec une lycéenne, nommée Camille. Depuis son box, Nordahl Lelandais s’est défendu, assurant qu’il pensait qu’elle était âgée d’une vingtaine d’années. Leurs échanges finissent par être bloqués par l’administration pénitentiaire après la découverte du mobile dans la cellule de l’ancien militaire courant décembre 2021.

Quant à l'"idylle" entre Nordahl Lelandais et Elisabeth, elle aurait pris fin le 27 décembre, après que cette dernière ait découvert qu’il avait une autre relation.

La cour se penche désormais sur la chronologie des faits reprochés à Nordahl Lelandais. Les audiences doivent se poursuivre jusqu’au 18 février.