Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Mercredi 26 janvier 2021, à 19h, c’est un père de famille qui donne l’alerte. Sa femme de 33 ans et son fils de 10 ans ont « disparu ». En rentrant de son travail ce jour-là, il constate que personne n’est à la maison. Il s’inquiète, car sa femme est fragile, instable psychologiquement. Alerté, le commissariat de Lagny-sur-Marne prend l’affaire au sérieux. La police se déplace au domicile de la famille et effectue les premières constations. C’est là qu’ils découvrent des traces de sang, dans la chambre du petit garçon. Les autorités déclenchent immédiatement des opérations de recherche tous azimuts.
Pompiers, policiers, brigades canines et fluviales fouillent alors la région, assistés de drones. Jeudi matin, ils vont découvrir l’horreur. Un chien de la brigade canine finit par s’arrêter devant un conteneur à gravats, situé à quelques centaines de mètres du domicile familial. Les enquêteurs l’inspectent. Au fond de la benne, ils trouvent une valise à roulettes... Dans laquelle git le corps inanimé du petit garçon de 10 ans.
Selon les premières constations des légistes, il aurait été tué à l’arme blanche, frappé de plusieurs coups de couteau sur l'ensemble du corps.
Un couple en pleine séparation
Immédiatement, une enquête pour homicide volontaire sur mineur de 15 ans est ouverte et confié à la DRPJ de Versailles, qui se met activement à la recherche de la mère du petit garçon, toujours portée disparue.
Cette dernière sera finalement retrouvée et interpellée vendredi matin, chez sa sœur, à Choisy-le-Roi, dans le Val-de-Marne, en possession d'un couteau taché de sang. Elle a été placée en garde à vue.
Selon les informations de BFMTV, le couple était en train de se séparer, mais continuait toutefois à vivre sous le même toit.
Mireille Munch, la maire de Ferrières-en-Brie, que nous avons pu joindre par téléphone, précise que la famille « n’avait emménagé que depuis quelques semaines, dans un lotissement tout neuf ». Le petit garçon n’était pas encore scolarisé dans la commune.
« Je suis bouleversée. Jamais je n’aurais cru vivre un tel drame durant mon mandat », a poursuivi Mireille Munch, qui était présente au moment de la macabre découverte. Pour autant, la maire invite la population à « attendre les résultats de l’enquête et à ne pas tirer de conclusions hâtives ».
La mère évoque un « trou de mémoire »
Devant les enquêteurs, la mère de l'enfant ne s'est pas expliquée sur les faits. Elle aurait « un trou de mémoire » concernant les évènements qui auraient mené au décès du petit garçon et à la mise en scène macabre.
« Elle est également restée évasive sur son emploi du temps entre l'heure présumée du décès de l'enfant et la date de son interpellation », a précisé la procureure de la République de Seine-et-Marne.
Cette mère de famille de nationalité cambodgienne, décrite comme « fragile » par son mari, ne présenterait pas d’antécédents psychiatriques établis par un médecin. Selon ses proches, elle adoptait pourtant des comportements parfois étranges, et incohérents. L’un d’eux l’aurait d'ailleurs emmené consulter un psychiatre au printemps 2020.
Au terme de sa garde à vue, elle a été mise en examen pour « homicide volontaire sur mineur de 15 ans» et placée en détention provisoire. L’enquête se poursuit pour déterminer les circonstances exactes du drame.