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"Le crime parfait n'existe pas", martèle Philippe Pressecq, avocat des proches de Delphine Jubillar. Auprès du Midi Libre, l'homme de loi confie ses intuitions et inquiétudes deux mois après la disparition de l'infirmière de 33 ans. Il est vrai que cette affaire relève du plus grand mystère. Au beau milieu de la nuit, une mère de famille quitte le domicile familial sans laisser la moindre trace ni prévenir quiconque. Personne, dans ce village de 3 000 âmes appelé Cagnac-les-Mines, n'a aperçu quoi que ce soit. Le téléphone de la disparue, qui a cessé d'émettre quelques heures après sa disparition, a été réactivé deux fois depuis le début de l'enquête. Aux alentours, pas le moindre indice : ni corps, ni effets personnels, ni traces suspectes.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir chercher. Dès le signalement de la disparition de Delphine Jubillar, de lourds moyens ont été déployés pour la retrouver. Brigade cynophile, fouille des points d'eau, hélicoptère, battues citoyennes... Nombreux sont ceux qui se sont mobilisés pour la trentenaire.
Delphine Jubillar : "On est encore dans l'enquête pure et dure"
Au bout de quelques jours de recherches vaines, une information judiciaire pour "enlèvement, détention ou séquestration arbitraire" a été ouverte. Depuis, aucune piste n'est privilégiée, si ce n'est la piste criminelle. Toutefois, les enquêteurs ne lâchent rien. Selon Maître Pressecq, "on est encore dans l'enquête pure et dure". "Les enquêteurs sont manifestement à la tâche. Ils seraient dix mobilisés en permanence sur l'affaire", ajoute-t-il. Selon l'homme de loi, l'enquête ne serait pas si infructueuse que cela...
Delphine Jubillar : des suspects "depuis le départ" ?
L'avocat des proches de la disparue explique l'opacité de l'enquête : "Finalement ce sont les règles du droit qui sont pour une fois appliquée, c'est-à-dire que l'enquête est secrète". Selon lui, il est tout à fait possible que les enquêteurs soient sur la piste d'un suspect... Depuis plusieurs semaines.
"La seule chose qu'on suppose c'est qu'une enquête longue comme celle-là laisse présager que les enquêteurs ont depuis le départ pratiquement, des personnes suspectées ou un suspect (...) Officiellement on ne sait pas s'il y a des suspects. Officieusement, je suis sûr qu'il y en a. Ça me paraît impossible qu'ils n'aient rien trouvé. Le crime parfait n'existe pas", martèle Maître Pressecq. Alors, comment se fait-il que personne n'ait encore été interpellé ?
Delphine Jubillar : un manque d'éléments ?
Selon l'avocat, les enquêteurs ne disposent peut-être pas encore de suffisamment d'éléments pour interpeller qui que ce soit. "Ils tissent patiemment leur toile et attendent d'avoir recueilli assez d'éléments pour placer la personne en garde à vue et la mettre en examen", déclare Philippe Pressecq. "Je préfère penser qu'ils ont des pistes. Car si au bout de deux mois ils n'en ont pas, ça serait compliqué", poursuit-il.
Concernant la mystérieuse réactivation du téléphone de la disparue, l'homme de loi met quatre hypothèses sur la table : "Soit ce sont les enquêteurs, soit c'est un bug, soit c'est un tiers, soit c'est Delphine", énumère-t-il.