Dominique Pélicot procès Mazan viols© Coust Laurent/ABACAabacapress
Jeudi dernier, on a à nouveau pu entendre Dominique Pélicot tenter de donner des explications devant les juges et jurés lors du procès des viols de Mazan, dont il est le principal accusé. Celui que l'on a surnommé "le chef d'orchestre" n'a pas convaincu grand monde, ses propos étant difficilement audibles pour les parties civiles.

A nouveau entendu jeudi dernier par la cour criminelle d'Avignon après plusieurs problèmes de santé pour lesquels il a été dispensé d'audience par le président Roger Arata, Dominique Pélicot a repris ses explications sur son rôle et son état d'esprit lors des multiples viols sous soumission chimique de son ex-femme, Gisèle, qui ont duré près de 10 ans.

Le Parisien nous les rapporte et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces explications n'en sont en réalité pas vraiment.

Dominique Pélicot a "trahi" sa femme Gisèle

La ligne de défense de Dominique Pélicot semble bien légère : "tout le monde peut penser qu’effectivement j’ai pu la considérer comme un objet. C’est paradoxal, mais je ne sais toujours pas expliquer aujourd’hui la vraie raison. C’est pour ça que j’y travaille et travaillerai encore. Ce que je sais, c’est que je l’ai trahie."

Le président lui pose tout de même la question de savoir si l'accusé considérait alors sa femme comme une "marchandise". Dominique Pélicot nie mais reconnait que Gisèle n'était pas du tout adepte de libertinage. "C’est vrai que ce n’était pas du tout son style. J’ai pris du plaisir, mais je ne la voyais pas comme un objet"  insiste-t-il à nouveau.

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Son avocate, Béatrice Zavarro, essaie de creuser un peu plus la personnalité de son client, l'interrogeant pour savoir s'il n'y a pas eu une part "d'égoïsme" dans l'organisation de ces viols. Ce a quoi Dominque Pélicot répond : 

"il est évident que ce sont des fantasmes tellement égoïstes. Je n’ai pensé qu’à moi et pas à eux (les 50 coaccusés). Pas à elle surtout. J’ai trahi sa confiance. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?"  Une repentance qui sonne faux.

La suite également, quand il mêle à ses explications le soi-disant viol qu'il aurait subi à l'âge de 9 ans (dont la justice n'a aucune preuve) et une maladie dont il a souffert en 2002.

"Dans tout homme, il y a un démon. Le mien vient de mon enfance." Puis de confier que depuis son arrestation fin 2020 : "la seule chose que j’ai comme regret depuis quatre ans, c’est que j’aurais dû disparaître par la maladie en 2002."

Des complaintes qui auront du mal à convaincre les jurés ? Il reste deux mois de procès avant le verdict.