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Votre livret préféré va-t-il enfin vous rapporter un peu plus d’argent ? Comme chaque année, son taux révisé le 1er février ainsi que le 1er août. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, doit émettre une recommandation sur la future rémunération du Livret A, vers le 15 juillet 2021, rapporte Capital. Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, est ensuite libre de suivre de cet avis.
Malgré un faible rendement de 0,5% depuis le 1er février 2020, la surépargne acquise par les Français depuis le début de la crise sanitaire ne semble toutefois pas l’enchanter. Livret A, LDDS, PEL… Au total, 142 milliards d’euros ont été déposés sur ces produits d’épargne réglementée - et donc sans risque - entre janvier 2020 et mars 2021, selon la Banque de France. Sur les quatre premiers mois de 2021, ce sont 18,42 milliards d’euros qui ont été placés par les Français sur les Livrets A et Livrets de développement durable et solidaire (LLDS), d’après les derniers chiffres de la Caisse des dépôts. Le Livret A comptabilise à lui seul 14,93 milliards d’euros entre janvier et avril, somme encore plus élevée qu’à la même période en 2020 (13,47 milliards) !
Pour Bruno Le Maire, cette épargne doit être prioritairement orientée vers l’investissement productif, soit les entreprises, et la consommation. Pourrait-il alors décider de ne pas augmenter le taux du Livret A le 1er août prochain afin d’inciter les épargnants à diversifier leur placement ?
Livret A : son taux repose sur l’inflation
Étant à son minimum légal, si la rémunération du Livret A n’est pas élevée, elle ne pourra que stagner à 0,5%, lors de sa future revalorisation. La décision sera prise dès que l’inflation du mois de juin sera connue. Le taux du Livret A est en effet calculé à partir de "la moyenne semestrielle des taux à court terme en euros (€STR, taux auxquels se prêtent les banques, Ndlr)" et de la hausse des prix à la consommation (hors tabac) "mesurée par la moyenne semestrielle de la variation sur les douze derniers mois", détaille un arrêté publié au Journal officiel du 11 février 2021. Il est toutefois peu probable que son rendement soit relevé.
Dans ce contexte, son taux ne permet plus de préserver le pouvoir d'achat des ménages. Voici pourquoi.
Livret A : son taux réel mis à mal par l'inflation
Le taux de l'inflation est passé de 0% en décembre 2020 à +1,40 % en mai 2021. Ce rebond, attendu par la Banque Centrale Européenne (BCE) du fait de l'arrêt et de la reprise d'une partie de l'économie, découle de la crise sanitaire. Sa hausse provient aussi à l'augmentation du prix du pétrole et donc des carburants.
Conséquence, cette élévation des prix, les consommateurs la règle deux fois : à la caisse des magasins ainsi que sur leur épargne. Car, avec un taux à 0,50% et une inflation à 1,40%, le rendement réel de ce placement n'est autre que négatif : -0,90 % ! L'épargne placée sur le Livret A perd ainsi petit à petit de sa valeur...
Que se passerait-il si cette situation perdurerait dans le temps ?
Livret A : les épargnants pourraient-ils bientôt s'en détourner ?
S'il attire encore grandement les épargnants, en raison de sa disponibilité et de sa sécurité, le Livret A pourrait perdre de son attrait, dans le cas où son taux n'évoluait pas avec l'inflation.
Car, comme indiqué précédemment, en plus de la moyenne de l'IPC sur les 6 derniers mois, l'€STR, qui est le taux interbancaire à court-terme de la BCE, entre dans sa formule de calcul. Bien que l'élévation des prix puissent s'inscrire dans le temps, l'augmentation de la rémunération du Livret A n'est pas obligatoire. D'ailleurs, la BCE n'a pas prévu de revoir à la hausse l'€STR, qui est pour l'heure, toujours négatif.