Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Comme tous les ans, les fluctuations de taux vont être d’actualité pour les livrets d’épargne. Il se pourrait ainsi que les taux du Livret A, du LDDS et du LEP soient actualisés dès le 1er août. À ce sujet, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a jusqu’au 15 juillet afin de faire connaître sa position. Dans le cas du Livret d’Epargne Populaire (LEP), face au ralentissement de l’inflation, il est fort possible que son taux puisse passer sous la barre des 4%, ce qui entraînerait un mécontentement de la part de ses détenteurs. Quels sont les scénarios possibles pour le 1er août prochain ?
LEP : quelle évolution au 1er août ?
Les taux des livrets d’épargne posent toujours question. Alors que leur actualisation est, comme chaque année, prévue au 1er août prochain, des inconnues restent en suspens face à la décélération progressive de l’inflation. Dans tous les cas, il demeure toutefois hautement improbable qu’il soit possible d’améliorer leur rendement. Comme le rapportent nos collègues de MoneyVox, on sait que le taux du Livret A, et par ricochet celui du LDDS, ne devrait pas bouger. Il restera à 3% jusqu’en 2025, tel que l’a souhaité le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
Tandis que cette solution s’impose comme une mauvaise nouvelle pour les épargnants, les choses ont peu de chances d’évoluer, malgré les changements au cœur du gouvernement. C’est autour du Livret d’Epargne Populaire (LEP) que se concentrent donc les interrogations avec un taux, qui n’est pas gelé. Ces dernières années, il a, dès lors, pu évoluer au gré de l’inflation avec certains sommets atteints à 6,10%lors de la flambée des prix vécue par ses détenteurs.
LEP : plusieurs scénarios possibles
Parmi les scénarios possibles, le premier d’entre eux reste l’application de la formule de calcul, inscrite dans la réglementation. Tous les six mois, mi-janvier et mi-juillet, la Banque de France est, en effet, chargée de déterminer le taux du LEP pour le semestre suivant. Soit il s’aligne sur la moyenne de l’inflation au cours du semestre précédent, soit sur le taux “technique” du Livret A augmenté d’un demi-point.
Le second cas de figure pourrait ici s’appliquer d’après les chiffres de l’inflation enregistrés à 2,4%, en baisse de presque deux points. Le taux “technique” du Livret A devrait, pour sa part, atteindre 3,10% : avec l’ajout du demi-point de bonus, celui du LEP serait de 3,60%, ce qui représenterait une baisse de 1,40 point par rapport à l’actuelle rémunération.
LEP : un statut toujours attractif ?
Les autres scénarios possibles font état d’un potentiel statu quo avec un maintien à 5%, “une manière [...] de renvoyer la responsabilité d’une baisse au prochain gouvernement”. Il serait aussi envisageable de “freiner la baisse du taux du LEP”. Dès lors, le rythme de la hausse des prix est revenu, depuis 4 mois, autour des 2% annuels, ce qui pourrait laisser les pouvoirs publics choisir l’option d’un “palier à 4%”.
Si le passage de 5% à 4% pourrait représenter un choc pour les ménages qui en possèdent un, son statut resterait toujours attractif. Rappelons que le rendement d’un produit d’épargne doit aussi s’apprécier par rapport à l’inflation et que la situation poursuit son amélioration vers des perspectives plus favorables.