Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Dégringolade. Si les Français ont plus que jamais épargné depuis le début de la crise sanitaire, l’année 2020 n’a pas été favorable à l’assurance vie, d’habitude largement plébiscité. Une première depuis de longues années. Depuis janvier 2020, les Français ont en effet moins placé d’argent qu’ils n’en ont retiré. En attestent les chiffres publiés par la Fédération française des assureurs (FFA). La collecte nette pour le mois de novembre demeure négative : - 30 millions !
Depuis le début de l’année 2020, le cumul s’établit à -7,3 milliards d'euros contre +23,3 milliards d'euros sur les 11 premiers mois de l'année 2019. L’écart est donc considérable.
Toutefois, le montant total des prestations versées - 110,8 milliards d'euros - reste stable par rapport à 2019.
Quant à la collecte brute (cumul des cotisations), elle se monte à 103,5 milliards d'euros, soit une baisse de 22% par rapport à la même période en 2019.
Épargne : le fonds en euros en chute libre
Bien que la part des unités de compte (UC) soit en hausse à 34% (contre 27% en 2019), la collecte brute en UC reste stable : 35,3 milliards d'euros, contre 35,2 milliards d'euros en 2019. La diminution de la collecte brute s’est donc centralisée sur le fonds en euros.
En cause ? Le confinement, qui a considérablement pesé sur l’économie et le budget des ménages. Les établissements bancaires, qui sont principaux collecteurs, ont également fermé ou limité leurs échanges avec leurs clients durant cette période, rapporte Le Figaro.
Non rassurés, les foyers français ont préféré jouer la carte de la sécurité.
Épargne : focus sur des placements immédiatement mobilisables
À cela s’ajoute la frilosité des épargnants, qui dans un contexte de crise, se tournent davantage vers des placements liquides. Ce qui n’est pas le cas de l’assurance vie. "C’est un produit de transformation de l’épargne, pas d’attente comme le sont les Livrets A ou les dépôts à vue", explique Hugues Aubry, directeur de l’épargne et de la gestion de patrimoine chez Generali, dans les colonnes du quotidien économique. Raison pour laquelle la collecte sur les livrets réglementés a atteint des sommets.
Les deux confinements successifs ne leur ont pas permis non plus de dépenser comme à l’accoutumée. La fermeture des bars, des restaurants, des lieux de culture, et des frontières pour les vacances n’a rien arrangé. Face à l’incertitude de l’évolution de la situation sanitaire, l’inquiétude demeure. Les ménages préfèrent ainsi mettre de l'argent de côté, immédiatement mobilisable, afin de pouvoir faire face aux éventuels coups durs.
Épargne : le succès fou des livrets réglementés
Bien que très peu rémunérateurs, depuis le début de l'année 2020, les Français ont épargné près de 85 milliards d'euros supplémentaire sur leurs livrets et comptes courants.
"Avec la proximité des fêtes, les paiements des impôts locaux et l'absence de primes, novembre est traditionnellement un mauvais mois pour le Livret A. Sur ces dix dernières années, la collecte avait été négative à six reprises et nulle en 2019. Celle de 2020 égale la collecte de 2012 avec 2,4 milliards d'euros. Il y a huit ans, le relèvement du plafond du Livret A intervenu le 1ᵉʳ octobre expliquait le niveau élevé des versements" détaille à Boursorama Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Épargne.
Or, d’après les derniers chiffres mensuels de la Caisse des dépôts, le second confinement a fait s’envoler la collecte sur les livrets règlementés que sont le Livret A et LDDS, livret développement durable et solidaire. La collecte nette a atteint 3,3 milliards en novembre, contre -1,1 milliards en octobre. Elle renoue ainsi avec son niveau de mars 2020. La collecte totale de 2020 est deux fois plus élevée qu’en 2019 : 35 milliards d'euros.
À fin novembre, l'encours sur les livrets règlementés était de 446 milliards d'euros !