Le président russe Vladimir Poutine agite à nouveau la menace nucléaire. Dans ce contexte, peut-être vous interrogez-vous sur les forces nucléaires en présence dans le monde. Voici des éléments de réponse....
Elle pourrait aussi s’appeler « cagnotte de la liberté » ou tout simplement « épargne de précaution ». Ce fonds de prévoyance personnel vise à libérer celles et ceux – surtout celles – qui peuvent un jour avoir besoin d’argent parce qu’elles veulent quitter un conjoint toxique, un emploi où elles sont harcelées, etc. En d’autres termes, ce bas de laine suffisamment bien fourni doit permettre de pouvoir dire à celui ou celle qui vous ennuie d’aller « se faire f*** » (fuck off).
Libre de ne pas se laisser faire
Ce concept provient d’un article intitulé « A story of a Fuck Off Fund », c’est-à-dire « une histoire de fonds ‘va-te-faire…’, publié en 2016 par journaliste américaine Paulette Perach sur le blog spécialisé Billfold. L’autrice y expose sur un ton mi-amer, mi-humoristique comment même en étant un panier percé, elle a réussi à mettre des sous de côté, jour après jour afin d’économiser quelques milliers de dollars, ou du moins « juste assez pour pouvoir vivre 6 mois sans l’aide de personne ».
L’article, qui fut très souvent partagé sur les réseaux sociaux à l’époque, devient alors « un guide d’autodéfense financière » qui transmet un message fort aux femmes : mettez assez d’argent de côté pour vous sentir assez libre de répondre à un conjoint qui vous rabaisse, remettre à sa place un patron qui se permet des gestes ou des propos déplacés, et pouvoir refaire votre vie.
Épouses désavantagées
Prévoir le pire et se préparer au meilleur… l’idée semble éculée et le simple fait d’épargner un peu chaque mois « au cas où », pour prévenir les coups durs, pourrait apparaître comme un conseil basique. Pourtant, pour les femmes en particulier, ce geste n’a rien d’anodin. Songez que les Françaises ne sont libres d’ouvrir un compte bancaire sans l’aval de leur mari depuis 1965 seulement !
Or si les sondages les montrent comme plus précautionneuses que les hommes avec l’argent, cela ne signifie pas qu’elles en prévoient assez pour elles-mêmes. Les plus désavantagées seraient les femmes mariées. Pour les femmes victimes de violences conjugales, la dépendance financière représente même l’un des principaux freins à la séparation, comme l’explique notamment cette thèse de sociologie de 2015.
Comment créer son « fuck-off fund » ?
Pour créer cette cagnotte – que vous pourrez garder secrète –, il est conseillé d’évaluer ce dont vous pourriez avoir besoin pour vivre sans aide pendant 3 à 6 mois. Pour cela, calculez les dépenses qu’il faudra prévoir pour vous seul.e : logement, alimentation, soins, etc. Ensuite, vous pouvez suivre les conseils du quotidien québécois La Presse :
- dresser un budget et le surveiller
- se fixer des objectifs
- préférer garnir votre fonds « va-te-faire-foutre » à certaines dépenses moins essentielles
- mettre en place un virement automatique sur votre compte bancaire
- si vous le pouvez, éviter d’acheter à crédit.
Si vous voulez aller plus loin et surtout si vous vous sentez en danger, vous pouvez aussi faire appel à un ou une spécialiste, une association d’aide aux femmes, qui pourra vous guider. Quelle que soit la méthode choisie, tout ce que l’on pourra vous souhaiter, c’est de ne jamais avoir à casser cette tirelire, ou alors, seulement pour vous faire plaisir.