De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
De passage à Paris, l’artisan des réformes du travail en Allemagne, Peter Hartz, a soumis l’idée mardi d’un programme d’échange, baptisé "Europatriés", pour les jeunes chômeurs de l’Union européenne. "Nous avons 5,4 millions de jeunes au chômage dans l’Union. Dans une Europe si puissante et si riche, c’est inacceptable", a-t-il estimé lors de la première édition du "French German Business Forum" organisé par le quotidien économique Les Echos et le Handelsblatt.
L’idée est simple : permettre à un jeune chômeur, sans qualification, de s’installer pendant une durée déterminée dans l'un des 28 Etats membres de l’Union européenne. Des tests d’aptitude personnalisés et une recherche dans une base de données au niveau européen seraient alors mis en place pour lui trouver un emploi à l'étranger. Une fois embauché, le jeune actif serait rémunéré sous forme de "coupons". Et le travail ne manquerait apparemment pas. "Nous avons identifié 150 types d’emplois dans les services qui correspondent à de nouveaux besoins", a ajouté Peter Hartz, cité par Les Echos.
Un coût estimé à 215 milliards d’euros
Le succès du programme Erasmus, pour les étudiants de l’enseignement supérieur de l’Union européenne, pourrait vivement encourager les hautes autorités à mettre en place un tel concept. Selon une étude publiée par la Commission européenne en septembre dernier, les étudiants ayant effectué le programme Erasmus ont en effet deux fois moins de chances de devenir chômeur de longue durée que ceux qui n’ont pas étudié à l’étranger.
Le coût du programme, estimé à 215 milliards d’euros, pourrait toutefois refroidir la Commission européenne…
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